Pêche et baleine noire : un nouvel outil pour la cohabitation
Publié le 9 octobre 2024 à 15:07, modifié le 9 octobre 2024 à 15:07
Par: Félix Côté
Des chercheurs du ministère des Pêches et Océans et de l’Agence spatiale canadienne ont développé un outil pour éviter les collisions avec la baleine noire. Le projet appelé Baleine idée pourrait aussi être utile aux pêcheurs.
Le logiciel prend en compte les données de trafic maritime et les conditions d’habitat favorables aux baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent.
« On pourrait estimer le trajet d’une baleine. Est-ce qu’elle va aller vers un habitat qui est très propice à son alimentation? La probabilité est plus forte qu’elle aille là que dans un habitat où il n’y a pas de nourriture », professeur biologie Marine de l’Université du Québec à Rimouski Gesche Winkler.
Il permet de prédire jusqu’à trois jours le déplacement de ces mammifères marins. La prochaine phase du projet est pouvoir de vérifier la prédiction du risque de collision en temps réel.
« On est capable de déterminer où sont les ballonnements et à quel moment avec une meilleure précision. On pourrait par exemple penser que les décideurs seront capables de mieux gérer la fermeture des zones de pêche », ajoute le professeur, Winkler.
Les pêcheurs voient donc d’un bon œil l’arrivée d’une telle technologie. Avec ce nouvel outil, ces situations pourraient possiblement être évitées.
O’NEIL CLOUTIER | directeur général, Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie
« Si on peut éliminer le risque à 95-100 % à ce moment-là, les marchés seront assurés. Les fameuses interdictions américaines ne nous concerneront plus », explique le directeur général du Regroupement des pêcheurs professionnels du Sud de la Gaspésie, O’Neil cloutier.
Avec ce nouvel outil, ainsi que d’autres innovations comme l’engin à Maillon faible. Le regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie se réjouit de voir que Pêches et Océans adopte enfin une approche de développement durable.
« On saura aussi trois jours à l’avance quand elles vont quitter le secteur. Ça, c’est intéressant parce qu’elles vont aller dans un autre secteur, on pourra donc cohabiter: les pêcheurs et les baleines », metionne M. Cloutier.
Des tests du logiciel ont débuté.