Les chaudrons cuisaient sous le rythme percussif des ustensiles qui sonnaient sur les surfaces de travail. Les chefs étaient concentrés à la tâche depuis 8 h 00, ce matin, pour créer 12 assiettes de leur cru en plus d’un plateau de canapé.

« On a le privilège d’accueillir des participants de partout dans la province », débute Éric Archambault, chef enseignant au Pavillon Avenir de Rivière-du-Loup.

C’est la première fois que la compétition du meilleur apprenti cuisinier du Québec avait lieu en dehors des grands centres depuis la première édition tenue en 1980. Rivière-du-Loup était donc le premier hôte régional.

« C’est une découverte du Bas-Saint-Laurent et ils vont j’espère s’enraciner ici comme moi je l’ai fait », souhaite l’enseignant chef cuisinier, Éric Archambault.

« L’accueil du Bas-Saint-Laurent est exceptionnel et je voulais que cette expérience-là pour les élèves ne soit pas juste une compétition, mais la chance de découvrir un territoire », selon le coordonnateur, de la compétition du meilleur apprenti cuisinier du Québec, Gaétan Tessier.

« Ça ouvre les portes sur autres choses au Québec », ajoute la chef et propriétaire du café O’Ravito, Ann-Rika Martin.

Au-delà de la compétition, les apprentis chefs cuisiniers ont pu découvrir les producteurs transformateurs du Bas-Saint-Laurent.

« On a manqué de temps à chacun des endroits où on est allé. Chacun des artisans aurait voulu parler plus et chacun des participants ou des juges auraient voulu en savoir plus », explique de façon enchantée, le chef enseignant, Éric Archambault.

« Il y en a qui ont vu pour la première fois c’était quoi une anguille, donc ça été vraiment une belle chance »,  lance le coordonnateur, de la compétition, Gaétan Tessier.

Ce matin on a remis une boîte noire pour mettre en valeur les produits de notre terroir. On y trouvait notamment du flétan, comme l’explique l’ancienne étudiante au programme culinaire de Rivière-du-Loup et gagnante de l’émission Les chefs en 2017.

« Ils ne savaient pas ce que c’était, un peu comme l’émission les chefs, il arrive et c’est une boîte mystère », souligne la juge et chef cuisinière, Ann-Rika Martin.

« On est la plus grosse production d’agneau lourd . Il y aura de l’agneau, de l’anguille et bien sûr du sirop d’érable », précise Nicole Lavoie, de Saveur Bas-Saint-Laurent.

Le défi était de servir les différentes recettes à intervalle de 10 minutes chacune. Les plats étaient notés selon divers critères.

« Sur les heures de sorties,  la préparation,  l’hygiène. Il y a le côté économie des aliments, est-ce qu’ils travaillent bien le produit, est-ce qu’ils le maximisent au plein potentiel… », dit Ann-Rika Martin.

Les gagnants seront connus ce soir. Ils se mériteront un accessoire de cuisine professionnel en plus de recevoir une bourse allant de 500 à 1000 dollars. Tous les participants qui ont préalablement eu recours à une bourse en transport et hébergement repartiront gagnants.

« Il y a plus de 7500$ en produit du Bas-Saint-Laurent qui seront à la table et offert en cadeau », précise Nicole Lavoie, directrice de chez Saveur Bas-Saint-Laurent.

« Les jeunes ont fait connaissance hier, ce sont des ami(e)s pour la vie. Ils ne la savent juste pas encore  », termine Éric Archambault, le chef enseignant, au centre professionnel Pavillon de l’Avenir à Rivière-du-Loup.