Devant des guichets et des points de service de moins en moins utilisés. Les guichets de Petite-Rivière-Saint-François, Saint-Urbain, Les Éboulements et Saint-Irénée seront retirés le 23 octobre prochain; Saint-Hilarion et Saint-Siméon perdront quant à eux leur point de service.

« 1 % des transactions sont effectuées au comptoir caissier et 3 % des transactions sont effectuées au guichet automatique. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de rester pertinent. C’est de répondre aux besoins des membres », explique Marilyn Tremblay, présidente de la caisse du Fleuve et des Montagnes.

L’annonce a un goût amer pour des Charlevoisiens. Sondés, plusieurs d’entre eux dénoncent le choix des deux caisses régionales. Ces derniers estiment que les personnes vulnérables, dont les aînés, seront grandement désavantagées.

« Pour les gens d’ici, qui n’ont pas de voiture, ce n’est pas drôle », mentionne une dame.

« C’est beaucoup de transport et de dépenses pour nous », dit aussi un homme inquiet.

« Nos parents n’ont même pas internet à la maison. Ce n’est pas évident, on va toujours au guichet pour eux. C’est une décision malheureuse », souligne une femme.

De son côté, le maire de Saint-Siméon se désole du choix de Desjardins. Sylvain Tremblay dit avoir tout essayé pour préserver ce service.

« On voulait travailler pour voir si on pouvait récupérer le bâtiment et garder Desjardins avec un espace réduit. J’aurais préféré garder mon institution que d’avoir une subvention pour un chalet de ski. J’aurais préféré avoir des emplois chez nous », insiste l’élu.

Pour la coopérative, cette réaction négative était attendue.

« C’est normal, on était nous même déçu autour de la table, mais il faut rester positif. Il faut réaliser à quel point nous sommes présents dans nos communautés. Dans Charlevoix-Est, c’est près de 3M $, qui ont été redonnés dans plusieurs initiatives l’an dernier », précise la présidente de la caisse de Charlevoix-Est, Danielle Amyot.

De l’aide en tout temps 

La municipalité de Saint-Siméon souhaite mettre en place une formation spécialisée afin d’aider les aînés à maîtriser les applications bancaires comme Accès D. Mais la coopérative Desjardins rappelle qu’elle offre déjà de l’accompagnement personnalisé depuis plusieurs années.

« Nous sommes capables de les identifier, on leur écrit, on leur parle et on a plusieurs téléphones et on continue à les faire », nomme Mme Amyot.

D’ailleurs, les deux institutions de la région conservent le centre de service de L’Isle-aux-Coudres et le guichet automatique de Saint-Siméon en raison de la réalité géographique de ces deux municipalités.

« S’il y a des clients qui sont inquiets et qui ont besoin d’accompagnement, contactez-nous, ça va nous faire plaisir », termine Marilyn Tremblay.