Un acte d’amour : elle donne son rein à son conjoint pour lui sauver la vie
Publié le 20 septembre 2024 à 16:51, modifié le 23 septembre 2024 à 11:41
Par: Ariane Boyer
Imaginez offrir l’un de vos organes à la personne que vous aimez pour lui sauver la vie. C’est le geste incroyable qu’a décidé de poser Hélène Lapointe pour son conjoint, Yves Garon.
Tout a commencé en mars 2023 lorsque Yves reçoit un diagnostic de déficience rénale terminale. Quelques semaines plus tard, le 1er mai, il commence à oublier des détails essentiels, comme sa date de naissance et le nom de sa fille. Inquiet, il est hospitalisé et le diagnostic s’alourdit : une encéphalite due au zona.
« Il a commencé à subir des complications rénales, il a eu son zona, son encéphalite, il a eu une pneumonie à un moment donné, il a eu la coqueluche cet été. Ça n’arrêtait plus », raconte Hélène, visiblement affectée par la situation.
Face à cette épreuve, Hélène ne pouvait rester les bras croisés. Elle commence à se renseigner sur les dons d’organes. « Là, je me suis mise à chercher sur Internet et je me suis informée. J’ai découvert qu’il était possible de donner un rein vivant », explique-t-elle.
Après une série de tests, la bonne nouvelle arrive : Hélène est compatible pour le don. « On a besoin de bonnes nouvelles ; là, la bonne nouvelle, c’est qu’on va pouvoir lui greffer un rein », se réjouit-elle.
Pour Yves, ce geste est inestimable. « Je suis bien content, parce que je vais revenir en santé. J’ai descendu pas mal assez bas. Je vais aussi être capable de retourner travailler. Je suis chanceux… ! » confie-t-il, en souriant à sa conjointe.
Ce parcours représente un immense défi pour le couple et leurs enfants. Voir leur père souffrir a lourdement pesé sur toute la famille. Hélène se souvient des moments difficiles : « Disons que le soir dans ma douche, je pleurais souvent. Mais tout le monde m’a dit que j’ai été forte de passer à travers tout ça. C’est le dernier bout, j’espère. »
Pour ce couple, ce témoignage est également un rappel de l’importance de signer l’endos de sa carte d’assurance maladie. « Signez le plus possible vos cartes, parce qu’il y a plusieurs personnes qui en ont besoin », souligne Yves.
« Let’s go, si vous êtes capable, allez-y », encourage Hélène.