Inclusion sociale : La Manne Rouge récolte les fruits de ses efforts
Publié le 12 septembre 2024 à 17:20, modifié le 13 septembre 2024 à 12:45
Par: Francis Gallant
Depuis des années, La Manne Rouge à Rivière-du-Loup fait la différence dans la communauté. L’organisme, qui permet l’intégration de plusieurs personnes sur le marché du travail, peut compter sur des bénévoles dévoués.
« Ça ne s’appelle pas la Manne Rouge pour rien, les gens viennent récolter quelque chose, mais viennent vivre une expérience », débute Gilles Gagnon, le trésorier au conseil d’administration à La Manne Rouge.
Lorsqu’on arrive sur le site du verger d’une superficie de plus de 2 acres, il est impossible de ne pas tomber sous le charme de Christiana, la bénévole et responsable du kiosque d’accueil.
« Le sourire des gens avec leurs sacs de pommes, tout fiers, ça n’a pas de prix », s’exclame Christiana Lévesque, bénévole à La manne Rouge.
« C’est presque trop ce qu’on obtient de Christiana, car elle est très généreuse, c’est notre modèle de bénévole », selon Gilles Gagnon.
Des dizaines de bénévoles viennent en aide aux deux travailleurs réguliers, en plus des quelque 4 000 visiteurs en autocueillette. Divers groupes scolaires ou en adaptation spécialisée y prennent part également.
« Ils ont hâte de cueillir, c’est toujours un beau moment. », lance Keven Bergeron, l’intervenant principal à l’organisme, L’Autnid de Rivière-du-Loup.
Les bienfaits sont multiples, tant chez les bénévoles que pour les travailleurs en insertion socioprofessionnelle.
« Ça procure de la valorisation, la confiance, l’esprit d’équipe, ça leur permet de valider, si le travail extérieur peut leur convenir », explique Annie Fortin, l’intervenante d’Univers emploi.
« Je suis capable de conduire un quatre roues, je suis capable de lever les boîtes, je suis capable de compter », dit la bénévole à la Manne Rouge, Christiana Levesque.
L’organisme d’économie sociale et d’insertion a débuté sa mission, il y a 10 ans grâce à des subventions. Elle doit maintenant renflouer ses coffres. Un projet pilote a débuté dans les jardins collectifs. Une dizaine de bénévoles s’affaire à produire plus de 30 paniers maraichers.
« On ne voulait pas arrêter de produire les paniers solidaires comme on l’a fait dans les dernières années. Ça a marché plus qu’on aurait pensé », se confie Véronique Bourassa, bénévole et membre du C. A. à La Manne Rouge.
L’autocueillette des pommes est le moteur principal de l’organisme. Quelques nouveautés s’ajoutent pour maximiser l’expérience du visiteur.
« Que les enfants s’amusent à faire du jus, presser eux-mêmes du jus. On va placer un chapiteau cet automne, on va vendre aussi des produits transformés, comme des tartes », explique Gilles Gagnon.
« Tranquillement, on éduque la population à faire la correspondance. Il y a des variétés que personne ne connait et que nous-même on apprivoise », ajoute Clément Lajoie, le responsable de la production à La Manne Rouge.
Les nouveaux arrivants bénéficient aussi de 15 parcelles de terrain du jardin communautaire pour apprendre la culture d’ici.
« L’été, la francisation est bien tranquille, ça pouvait leur permettre de continuer d’interagir en français », précise Véronique Bourassa.
On dit qu’une pomme par jour éloigne du médecin pour toujours…raison de plus pour que La Manne Rouge poursuive sa mission.
« Ici, c’est ma deuxième maison. Si je pouvais avoir un matelas et dormir dans mon petit kiosque, je dormirais là », termine la bénévole exemplaire, Christiana Lévesque.