Asphalte perméable : Rivière-du-Loup maîtrise les eaux pluviales
Publié le 21 août 2024 à 15:51, modifié le 21 août 2024 à 16:01
Par: Coralie Morency
Avec les pluies torrentielles et les conditions météorologiques des dernières semaines au Québec, des ingénieurs ont décidé de travailler sur des solutions. Plusieurs municipalités du Québec développent des projets pilotes en construisant des rues perméables. À Rivière-du-Loup, deux stationnements absorbent l’eau.
Un stationnement qui absorbe l’eau ! L’idée c’est d’améliorer la gestion des eaux pluviales et devenir plus résistants aux changements climatiques et aux inondations. « C’est très propice à répondre à ces besoins-là, mais également l’idée de prendre une goutte d’eau, de la prendre ici et de l’amener au fleuve, c’est un peu ridicule parce que si on peut la disposer sur place, c’est la manière la plus efficace de régler le problème de l’eau », explique le directeur du Service technique et de l’environnement de la Ville de Rivière-du-Loup, Gérald Tremblay.
Les premiers travaux ont été réalisés il y a 10 ans à Rivière-du-Loup. La Ville a voulu tester ce type d’asphalte perméable dans un stationnement peu utilisé. « Ça nous permet d’éviter de surcharger le réseau d’égout, ce qui occasionne des problèmes dans de fortes périodes de pluies », ajoute Gérald Tremblay.
Après une décennie, les résultats sont agréablement surprenants. « Ça fonctionne. Ma principale préoccupation au début c’était l’effet du cycle de gel, parce que j’avais peur que l’asphalte se gorge d’eau puis qu’avec le gel ça brise l’asphalte, mais ça n’a pas été le cas », raconte-t-il.
À Rivière-du-Loup, deux stationnements sont perméables, dont celui du CLSL et celui du Centre de curling Prelco. Deux techniques différentes ont été testées, d’un côté l’asphaltage poreux et de l’autre, des pavés perméables. « On encourage les villes à faire la gestion des eaux pluviales, il y a différents types de gestion des eaux pluviales, ça s’en ait un type, mais on est content que ça fasse le tour et que ce soit plus connu », estime Gérald Tremblay.
Selon l’ingénieur, davantage de recherches doivent être faites pour permettre un jour d’asphalter des routes de cette manière. Actuellement, les stationnements ou les pistes cyclables sont les cobayes. « Comme le granulé est un peu plus gros, la gratte viendrait endommager plus rapidement l’asphalte, donc ce n’est pas vraiment propice à des routes ».
La Ville ne prévoit pas réaliser d’autres travaux d’asphaltes poreux, mais n’exclut pas l’idée pour les années futures.