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Épave étudiée à L’Isle-aux-Coudres : un succès complet pour l’exploration

Publié le 20 août 2024 à 09:43, modifié le 20 août 2024 à 09:44

Par: Jérôme Gagnon

Le Minerva, un navire se trouvant au fond du fleuve Saint-Laurent depuis plus de 200 ans, fascine des chercheurs dans Charlevoix. Une démarche de fouilles archéologiques sous-marines s’est déroulée la semaine dernière à l’Isle-aux-Coudres.

Crédit photo :  Stéphanie Rheault

La semaine dernière, la présence d’un zodiac à L’Isle-aux-Coudres a piqué la curiosité de plusieurs. Il s’agissait de l’exploration d’une épave. Derrière l’initiative, le Musée Maritime de Charlevoix a assemblé la crème de la crème afin d’explorer les profondeurs du Saint-Laurent.

L’épave serait potentiellement un ancien voilier qui appartenait à la marine marchande britannique il y a plus de deux siècles. Il effectuait des voyages transatlantiques. Le navire partait de Liverpool et venait porter diverses cargaisons aux ports de Québec et Montréal.

« Il est très bien préservé, il est sous l’eau à 45 mètres de profondeur dans un endroit où il n’est pas affecté par la présence de sel », explique le directeur général du Musée maritime de Charlevoix, Benoît Berthiaume.

L’expédition a officiellement pris fin ce samedi. Une telle mission est liée à de nombreux défis. Devant des contraintes de temps en raison de la marée, l’opération s’est déroulée, la semaine dernière, dans des conditions exceptionnelles pour les Plongeurs d’épaves techniques du Québec. Il avait également étudié une première fois l’épave en 2020.

« J’ai rarement vu quatre jours d’affilée comme ça dans ce secteur. C’est très rare. On parle de mer d’huile et d’absence de vent ce qui a rendu la navigation plus rapide. De plus, les plongées ont pu être effectuées, il n’y a eu aucun pépin technique et aucun bris mécanique », dit le plongeur et porte-parole du groupe, Sébastien Pelletier.

Des analyses demeurent. Ses spécialistes ont trouvé des objets liés potentiellement au navire identifié.

« On a vu la cargaison qui était à bord du bateau. On a possiblement identifié des petits canons. Pour le moment, on se garde une réserve afin de valider nos informations et nos sources », indique M. Berthiaume qui demeure prudent.

Le musée basé à Saint-Joseph-de-la-Rive souhaite aussi conserver certaines surprises en vue de ses futurs projets. Un tournage a également eu lieu durant les recherches.

« Notre objectif, c’est de tourner un documentaire qui va être disponible pour l’été 2026 au musée sur l’histoire de cette épave », ajoute le directeur général.

Le musée souhaite aussi faire un film dans un dôme géodésique dans les années à venir. Un projet d’envergure, évalué à près d’un million de dollars.