Protection du Lac Nairne : « il faut absolument qu’on intervienne », prévient une association
Publié le 15 août 2024 à 17:15, modifié le 15 août 2024 à 17:16
Par: Jérôme Gagnon
L’état du lac Nairne dans Charlevoix inquiète. L’Association pour la protection de l’environnement du cours d’eau lance un cri du cœur. L’organisme appelle à la solidarité de la population pour faire face aux algues bleues. Il compte mettre les bouchés doubles avec la municipalité pour combattre ce fléau.
Ce lac tant apprécié dans Charlevoix pourrait-il suivre les traces du lac Beauport, qui a été interdit à la baignade cet été?
« Ce qu’on veut croire à l’APELN, c’est que le lac a plus une chance de survie si on se prend en main », insiste le président de l’Association pour la protection de l’environnement du Lac Nairne, Simon Cloutier.
Les données sont là. L’eutrophisation du lac Nairne à Saint-Aimé-des-Lacs se poursuit et son processus de vieillissement est accéléré. Une conscientisation est nécessaire, selon Simon Cloutier.
«C’est pour ça aujourd’hui qu’on voulait aviser qu’on ne peut pas ignorer les chiffres qu’on voit. On ne peut pas ignorer les tendances qu’on observe. Il faut absolument qu’on intervienne », prévient ce dernier.
Afin de faire face à ce combat, plusieurs acteurs régionaux, dont la municipalité, ont récemment créé un comité afin de lutter contre les algues bleues.
« Cela va impliquer l’APELN, la municipalité et on espère également impliquer la MRC et même les instances provinciales et fédérales. On est en approche présentement avec notre député provincial pour leur faire comprendre la situation », souligne le président.
L’organisme, qui agit comme l’ange gardien du lac depuis 35 ans, propose certaines solutions réalistes. La première au tableau, l’amélioration de l’aménagement des bandes riveraines.
« En aménagement bien les bandes riveraines et en végétalisant plus, on va réussir à faire deux choses. On va retenir les phosphores avant qu’ils se déversent dans le lac et deuxièmement, on va retenir le sol », explique l’homme.
La deuxième : le respect des règles de navigation.
« Plus, on brasse le sol plus on a des risques d’avoir des éclosions d’algues bleues. Ainsi, on invite les citoyens a toujours naviguer à l’intérieur des bouées », dit-il.
Le lac Nairne est connu et reconnu par les plaisanciers. La mairesse insiste. Ils continueront de travailler pour sa protection. Claire Gagnon compte beaucoup sur la sensibilisation et la solidarité des citoyens.
« Je dois affirmer que la municipalité est avec nous. En fait, tout le monde a un intérêt à voir le lac survivre que ce soit les citoyens et les résidents de la municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs. Ainsi, il faut qu’on maintienne le lac pour les prochaines générations », souligne M. Cloutier.
Notons que L’OBV Charlevoix-Montmorency collabore toujours avec la municipalité afin de protéger le lac.