Saint-Louis, qui a exercé pendant 8 ans comme conseiller et plus de 14 ans comme maire, a pris cette décision difficile en raison de problèmes cardiaques. « C’est l’amour de la politique qui m’a motivé. J’aimais rencontrer les gens, il y a du bon monde à Saint-Éloi », a-t-il confié.

Le départ de Saint-Louis met en lumière les difficultés de trouver de la relève dans les petites municipalités. Il y a deux ans, il avait envisagé de quitter ses fonctions, mais le manque de candidats l’avait poussé à rester. « J’ai bien de la misère à trouver des jeunes parce que les jeunes ont tous des familles, travaillent tous, et puis du temps ils n’en ont pas tant que ça à donner à une municipalité », a-t-il expliqué.

Jacques Demers, président de l’Union des Municipalités du Québec (UMQ), souligne que « Le monde municipal, c’est carrément du bénévolat, légèrement déguisé ».  Mario Saint-Louis indique que le travail de maire est davantage une vocation qu’un travail : « Le salaire n’est pas intéressant pour personne. On travaille à 1 ou 2 dollars de l’heure ».

Les réseaux sociaux ajoutent également une couche de complexité au rôle d’élu, rendant les tâches plus difficiles. Jacques Demers note que « les gens obtiennent de plus en plus d’informations biaisées sur les réseaux sociaux, ce qui ne présente pas toujours les deux côtés de la médaille ». De son côté, Mario Saint-Louis a dû faire face à des menaces de mort et à des altercations en pleine rue.

L’élection du nouveau maire de Saint-Éloi est prévue pour le 13 octobre, avec un vote par anticipation une semaine avant. En attendant, Jonathan Rioux assume le rôle de maire suppléant. Bien que Saint-Louis se retire de la politique active, il reste passionné par le domaine et pourrait encore assister à des séances du conseil municipal. « Je vais revenir parce que j’aime trop ça, mais je ne me représenterai jamais, jamais, jamais. Mon temps est fait », conclut-il.