Protection du caribou forestier: Manque de clarté dans la région
Publié le 8 août 2024 à 14:29, modifié le 8 août 2024 à 15:24
Par: Jasmin Guillemette
Le projet pilote concernant la protection des caribous forestiers en Gaspésie fait réagir les acteurs du milieu. Trois mois après le dépôt du projet par le gouvernement, le manque de clarté et d’implication est déploré.
Absence et manque ont été les mots les plus utilisés par l’environnementaliste de Vert Plus, Pascal Bergeron, afin de décrire la situation entourant la protection du caribou forestier. Depuis le dépôt du projet pilote par le ministre de l’Environnement au printemps, c’est silence radio.
« Il n’a pas eu de démarches supplémentaires de communication du gouvernement pour éclaircir la situation. On a tenté de rejoindre la responsable de la stratégie caribou. On n’a pas eu de retour, alors que nos liens ont toujours été bons avec cette personne-là. Bien avec son prédécesseur, avec elle aussi, mais depuis qu’ils ont publié la stratégie, c’est silence radio », déplore le porte-parole chez Vert Plus, Pascal Bergeron.
La phase de consultation publique est présentement en marche. Toutefois, le sentiment n’est pas réciproque pour les acteurs du milieu. On souhaite une meilleure écoute.
« Accepter les propositions. Je pense que la population gaspésienne a son mot à dire dans comment est-ce qu’on va rétablir cette harde-là. Il faut qu’on soit partie prenante. Il ne faut pas juste être consulté. Il faut qu’on soit partie prenante dans ce plan-là. Comme c’est là, on est complètement exclu des discussions et des décisions et ce n’est pas acceptable », indique l’environnementaliste.
Une solution serait sur la table selon Pascal Bergeron. Elle vise à garder les mesures intérimaires déjà en place depuis des années. Elle permettrait de limiter les activités humaines dans des zones précises.
« Bonne nouvelle que l’industrie forestière ne puisse plus intervenir dans ces secteurs-là. On a eu des aberrations dans les dernières années comme des coupes sur le sommet de Blanche-Lamontagne. Ça a laissé une grosse cicatrice dans le paysage, mais aussi dans la tête des gens. En termes de cohérence. On essaie de protéger une espèce qui est en péril, mais en même temps on va bûcher dans le cœur de son habitat », explique M. Bergeron.
Le porte-parole de Vert Plus continue de marteler que le projet n’est pas au point. Nous avons fait les démarches afin d’obtenir une entrevue avec le ministère de l’Environnement, il était dans l’impossibilité de répondre à nos questions.