« On voit que ce n’est pas une priorité. C’est la voiture d’abord et après ça, s’il y a de la place, on va pour le vélo », déplore un citoyen de Rivière-du-Loup, Gabriel Mazerolle.

Il dénonce le manque d’infrastructure pour les usagers à vélo à la ville de Rivière-du-Loup.

« Pour aller faire mes commissions sur la rue Lafontaine, les infrastructures sont inexistantes. Il n’y a pas de pistes cyclables là, c’est assez dangereux et pour aller travailler sur la rue Témiscouata, c’est la même chose. Il n’y a pas d’infrastructures, c’est dangereux et l’hiver c’est un niveau de plus. Le peu d’infrastructure présent disparue complètement. »

Ce citoyen est un cycliste de fonction. Il utilise son vélo pour se rendre du point A au point B. Pour lui, son engin à deux roues est un moyen comme un autre de se déplacer.

« La ville de Rivière-du-Loup a l’avantage d’être bâtie pour que tu sois proche de tout. Donc pour moi, ce n’est pas nécessairement de me poser la question “c’est quoi le but de se promener en vélo”, mais pourquoi je me promener en auto quand ce n’est clairement pas le moyen de transport le plus approprié. »

Il explique qu’il voit le vélo comme un outil de plus pour se déplacer, tout comme l’automobile ou la trottinette.

Gabriel Mazerolle demande à la ville un plan de développement du transport durable.

« Ce que je veux c’est que les élus et les citoyens s’assoient autour d’une table et discutent pour de bon de quels sont les artères critiques, où sont les endroits les plus importants et où on devrait avoir des pistes cyclables. Ça nous permettrait de mettre l’argent aux endroits où ça compte vraiment. »

Le conseil municipal répond que ce n’est pas dans la vision de la ville à court terme et qu’il n’a pas l’argent pour l’instant.

Le manque d’aménagement inquiète d’autres citoyens, dont ce père de famille.

« Clairement, il n’y a pas assez d’espaces entre les voitures et la piste cyclable dans certains endroits. Les parcs sont bien aménagés, mais je pense que c’est quand on circule d’un parc à l’autre que parfois on va manquer d’espaces », explique-t-il.

Cette semaine, une collision entre un cycliste et une voiture est justement survenue.

Il y aurait aussi un manque de sensibilisation, et ce, malgré les nombreuses campagnes du gouvernement des dernières années.

« C’est limite, la priorité piétonne, la priorité des vélos, le monde fait comme si tu n’existais pas encore aujourd’hui », lance un autre cycliste.

Gabriel Mazerolle voit tout de même une certaine lueur d’espoir pour la sécurité des usagers à deux roues.

« Je pense qu’ils sont quand même dans un mode de “on va essayer de faire des petits pas, des tout petits pas pour avancer”, mais je pense juste qu’on aurait les moyens de nos ambitions pour faire quelque chose de beaucoup mieux que ça.

La Ville de Rivière-du-Loup a refusé notre demande d’entrevue sur le sujet.