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Début de la restauration de l’emblématique Gaspésienne No20

Publié le 19 juillet 2024 à 09:49, modifié le 19 juillet 2024 à 09:49

Par: Maissem Sahraoui

Le musée de la Gaspésie a annoncé le début des travaux de restauration de la Gaspésienne No20. Ce bateau emblématique de la pêche à la morue est un témoignage vivant du patrimoine maritime gaspésien.

Dans la nuit du 24 au 25 novembre dernier, le bateau emblématique du site du musée de la Gaspésie, la Gaspésienne No20 a pris feu. La cause? Un mégot de cigarette.

« Ici le feu a vraiment dégradé à certains endroits de bord en bord. Donc ça affaiblit beaucoup la structure sur des pièces précises. Nous habituellement quand on fait des restaurations, on démonte vraiment méticuleusement certaines pièces seulement qu’on commence à reconstruire pour ensuite en démonter d’autres. Là on doit aborder le chantier en prenant en compte les dégâts causés par le feu. », explique Corentin Briand, artisan charpentier naval.

Le bateau, vieux de presque 70 ans, représente un défi de taille pour les artisans dont le métier n’existe pratiquement plus au Québec.

« C’est un métier qui n’est pas seulement dans les mesures mathématiques contrairement à la construction ou à l’ébénisterie. On est beaucoup dans le ressenti. Un bateau c’est tout en courbe. On ne peut pas mettre une règle ou un niveau sur une courbe pour voir si elle est belle, ça prend l’œil. Donc c’est un métier qui demande beaucoup d’entrainement. », indique Pierre-Luc Morin, artisan charpentier de marine.

Ce patrimoine gaspésien marque un tournant dans l’histoire des techniques de pêches en Gaspésie et dans l’Est-du-Québec maritime. Comme l’explique Vicky Boulay, conservatrice au musée de la Gaspésie : « Au courant du premier quart du 20e siècle, puis jusqu’à aller jusqu’à la moitié du 20e siècle, il y a une modernisation des pêches. Donc le gouvernement va financer la construction de nouvelles embarcations qui vont permettre aux pêcheurs de se rendre un peu plus loin pour effectuer leurs pêches et de partir un peu plus longtemps. Toutefois, ça reste que la pêche à bord des Gaspésiennes est quand même une pêche artisanale. »

À travers l’histoire, il y aurait eu 50 exemplaires de l’embarcation.

« Les Gaspésiennes qui possèdent leurs caractéristiques d’origine, il n’en reste plus à part celle-ci. Donc la rareté en fait vraiment un objet de patrimoine très important. », ajoute la conservatrice.

La fin des travaux est estimée à la fin du mois de septembre.