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Des numéros civiques qui peuvent sauver des vies

Publié le 18 juillet 2024 à 16:45, modifié le 18 juillet 2024 à 16:45

Par: Coralie Morency

L’intervention des services d’urgence en zones rurales n’est pas toujours évidente. Des municipalités comme Notre-Dame-des-Neiges ont décidé d’agir en installant de numéros civiques réfléchissants ce qui permet de repérer plus rapidement une adresse.

Chaque seconde compte lors d’une intervention des premiers répondants. « On est régie par les schémas de couverture de risques et les schémas veulent qu’on arrive 8 pompiers en 15 min pour un incendie », explique le directeur du Service incendie de Trois-Pistoles, Raphaël Bastille.

Depuis 2022, la municipalité de Notre-Dame-des-Neiges a installé près de 800 numéros civiques réfléchissants en bordure des voies de circulation. Elles permettent maintenant aux intervenants d’urgence de sauver du temps, des biens et des vies. « Il y a peut-être 5-6 ans sur la route 132, il avait fallu sortir du véhicule pour trouver les adresses avec nos lampes de poche parce que les conditions météo étaient tellement mauvaises qu’on ne voyait rien », raconte Raphaël Bastille.

« Il y a certains secteurs aussi qui sont très éloignés, si on n’a pas ces outils-là parfois on peut avoir un 5-10 minutes de décalage pour l’intervention et parfois 5-10 minutes ça peut faire toute la différence entre une maison qu’on peut sauver ou une maison qui malheureusement est une perte », déclare le directeur général de Notre-Dame-des-Neiges, Dany Larrivée.

Ce modèle de panneau standard est déjà adopté dans plusieurs municipalités de la région. « Pendant que j’interviens, je pense tout de suite à comment je vais gérer mon feu en fonction des détails qui rentrent sur ma tablette, j’ai tout ça que j’analyse, si je peux avoir un petit coup de main et avoir le numéro civique sur le bord du chemin, juste ça, ça me donne un pas pire coup de pouce », affirme le directeur du Service de sécurité incendie.

Des amendes pouvant aller de 200$ à 400$ pourront être remises aux résidents qui abîment volontairement les panneaux ou qui empêchent les équipes des travaux publics de les installer. « Quand on pense qu’il ne va rien arriver chez nous, que notre maison ne passera jamais au feu, qu’il ne nous arrivera jamais d’urgence, le jour que ça va nous arriver on va être content que les intervenants d’urgence vont avoir trouvé rapidement notre adresse », assure Raphaël Bastille.

Les dernières affiches seront installées devant les résidences au cours des prochains mois.