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Parc national du Lac-Témiscouata : découverte d’artéfacts au Petit lac Touladi

Publié le 19 juin 2024 à 16:59, modifié le 19 juin 2024 à 16:59

Par: Coralie Morency

Des fouilles archéologiques ont été réalisées sur un site du parc national du Lac-Témiscouata. On souhaite enrichir la connaissance de l’occupation autochtone dans la région.

Des retailles de fabrication d’outils, des pointes de projectile. Le parc national du Lac-Témiscouata est bondé d’éléments historiques. « Quand les gens pendant la paléo histoire fabriquaient des pointes de projectiles par exemple, ils prenaient des blocs, ils les taillaient, puis ce sont les déchets. Ça on va en trouver en très grandes quantités », raconte l’archéologique Jolyane Saule.

L’objectif de la fouille est de recoller les morceaux de la paléo histoire et de veiller à la protection du site. « Selon notre compréhension actuelle du site c’est un atelier de taille, donc c’est un lieu où  les gens sont venus tailler le chert touladi. Une des raisons pourquoi ils sont venus spécifiquement ici c’est qu’on a une carrière de chert pas très loin à environ 1 km vers l’Est. On pense qu’ils ont fait ça pendant plusieurs, plusieurs générations et à plusieurs moments pendant la paléo histoire », explique Jolyane Saule.

La fouille de sauvetage a été entreprise par des archéologues parce que la rive du Petit lac Touladi subit de l’érosion. « Chaque année on trouvait des artéfacts en surface, puis ce n’est pas normal, ça veut dire qu’il y a vraiment une menace, donc on a décidé de fouiller le site avant que l’érosion enlève des objets », ajoute-t-elle.

Il reste difficile pour les archéologues de découvrir des traces organiques ou des lieux d’habitation. « Ce qu’on retrouve dans le sol ce sont vraiment les choses qui se préservent bien dans le temps. On va trouver beaucoup de la pierre, mais très peu de restes organiques donc tout ce qui a été fait en bois, les restes de repas c’est très rare qu’on en trouve surtout sur des sites aussi anciens », avoue-t-elle.

Les artéfacts qui datent de plus de 3500 années seront préservés afin de reconstruire une ligne du temps et les changements qui ont eu lieu à travers les siècles. « On veut sauver le contexte archéologique donc le but de l’archéologie, ce n’est pas juste de récolter des objets, c’est vraiment de comprendre les objets dans leur environnement, dans leur contexte pour pouvoir tirer des informations sur l’occupation humaine passée. Après la découverte on les traite au laboratoire donc on doit laver toutes les pièces et on les catalogue donc on fait un inventaire de tout ce qui a été trouvé », déclare Jolyane Saule.