Démarche COSMOSS : encore des défis, 20 ans plus tard
Publié le 18 juin 2024 à 17:03, modifié le 18 juin 2024 à 17:04
Par: Coralie Morency
Depuis maintenant 20 ans, l’organisme COSMOSS du Bas-Saint-Laurent travaille à améliorer le bien-être des enfants de la région. Au fil des années, plus de 250 organismes dans les milieux scolaires, municipaux, de la santé et communautaire se sont mobilisés, ce qui a porté fruit pour le développement des jeunes.
Le développement des tout-petits, les saines habitudes de vie, l’éducation, le passage vers la vie adulte et la prévention de la maltraitance. Les préoccupations de l’organisme sont grandes depuis 20 ans. « Ce qu’on avait ciblé il y a 20 ans est toujours pertinent, mais on a modifié quelques enjeux pour qu’ils soient plus intégrateurs. Il y a encore du travail à faire comme partout au Québec, mais on s’aperçoit que les outils que COSMOSS a développés ont des impacts sur le développement des enfants », souligne la présidente de l’organisme, Anne Duret.
La démarche COSMOSS a été mise sur pied pour pallier les problèmes de défavorisation socioéconomique qui se faisaient sentir dans la région. Aujourd’hui, le Bas-St-Laurent dépasse la moyenne nationale sur plusieurs points. « C’est vraiment une bonne nouvelle et ça nous incite à continuer à mieux travailler ensemble c’est ça le défi », déclare le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé.
Cependant, de nouveaux besoins surgissent. « Il y a plus de familles immigrantes dans les MRC de notre région, qui peuvent avoir des défis particuliers, donc on veut aussi avoir une lunette qui nous permet de tenir compte de surveiller cet aspect-là », mentionne Anne Duret.
Des investissements en petite enfance sont demandés à Québec. Le manque de places en CPE préoccupe les spécialistes. « Actuellement ils ont un arbitraire à faire entre créer plus de place, investir dans la création de nouvelles places ou investir plus d’argent à améliorer la qualité des services qui sont offerts aux parents dans les CPE », explique le professeur d’économie à l’Université du Québec à Montréal, Pierre Fortin. « C’est la seule manière dont on peut s’assurer que nos enfants vont avoir un avenir dont on va pouvoir être fier », ajoute-t-il.
Les acteurs souhaitent continuer d’unir leurs forces pour favoriser le développement des jeunes du Bas-Saint-Laurent. « Plus on va mettre nos énergies ensemble, plus on crée un filet de protection pour les enfants, un meilleur soutien pour les familles, mieux ce sera pour eux », déclare à son tour le spécialiste en développement social, Jean-Pierre Hotte.