Lancement des stations de lavage à Témiscouata-sur-le-Lac : Un début en demi-teinte
Publié le 7 juin 2024 à 14:11, modifié le 7 juin 2024 à 16:24
Par: Ariane Boyer
La nouvelle réglementation sur le lavage des embarcations est en vigueur depuis samedi dernier au Témiscouata, visant principalement à contrer la prolifération de la moule zébrée. Toutefois, le lancement des stations de lavage a rencontré des difficultés, suscitant des réactions mitigées parmi les propriétaires de bateaux.
Depuis le 1er juin, les propriétaires d’embarcations motorisées doivent obligatoirement passer par une station de lavage avant de naviguer. Cependant, des problèmes logistiques persistent. Hier, à l’entrée du lac Témiscouata, toute personne qui veut effectuer une mise à l’eau peut le faire sans aucune restriction.
Un résident local a souligné l’absence de vérification efficace : « Il n’y a personne qui vérifie. Comme vous pouvez le voir, il y a des cônes oranges, pas juste à Montréal, il y en a aussi sur le bord du lac… »
Ces difficultés sont en partie dues à un problème de serveur, selon Mathieu Lehoux, directeur du service de l’aménagement de la MRC de Témiscouata. « Tout a été rétabli pour s’assurer que ça fonctionne aujourd’hui et progressivement on va refermer les barrières et puis on va continuer à faire des tests parce que comme je vous ai dit on est en rodage. »
Toutefois, des incidents continuent de poser problème pour certains propriétaires de bateaux.
Un plaisancier a partagé son expérience : « Mon copain, quand il est venu la première fois il y a deux jours, il est sorti du lac et la barrière était fermée et il n’a jamais été capable de sortir. Il a fallu que quelqu’un de la municipalité puisse ouvrir la barrière, parce qu’il n’aurait jamais pu sortir du lac. »
Ces problèmes de logistique ne se limitent pas à Témiscouata-sur-le-Lac. Au club de Yacht de Cabano, la barrière est fermée pour maintenance, illustrant une période de rodage qui s’annonce longue pour les plaisanciers. Malgré ces défis, certains utilisateurs comprennent la nécessité de ces mesures : « C’est nouveau. C’est ce qu’il va falloir s’adapter, mais c’est pour une bonne cause. »
Il est crucial de respecter les règles en place. La pénalité peut s’élever jusqu’à 500 $ pour non-respect de la réglementation, incluant le fait de ne pas laver son bateau, de ne pas le laver correctement, ou d’utiliser des terrains non autorisés pour mettre à l’eau une embarcation. « Laver votre embarcation, c’est la base. Que les guérites ne fonctionnent pas, lavez votre embarcation, c’est ce qui est important, c’est ce qu’on a toujours voulu mettre de l’avant pour protéger l’ensemble des lacs du Témiscouata, » insiste Mathieu Lehoux.