C’est dans un fossé en bordure d’un rang qu’un émeu a été retrouvé samedi matin par un citoyen.

« C’est un voisin qui prenait sa marche et qui a vu la tête dépassée du fossé. Il est venu me l’annoncer sur ma galerie. Je pensais qu’il n’allait pas bien », raconte en riant Brigitte Leblond.

L’oiseau présentait alors des blessures à ses pattes.

« Elle essayait de se lever, puis elle n’y arrivait pas. Nous, on pensait qu’elle avait peut-être une patte cassée, mais finalement elle s’est avéré qu’elle s’était probablement plus ankylosée parce qu’elle n’avait rien de cassé. On peut également s’imaginer qu’elle s’est probablement fait frapper parce qu’elle avait tout le flanc déplumé », souligne-t-elle.

Une corde avait été attachée sur l’une des ses pattes. De plus, des morceaux d’une seconde corde sont toujours visibles à l’endroit où l’émeu a été retrouvé. Brigitte Leblond a contacté peu après le journal Le Charlevoisien afin de dénoncer la situation.

« En voyant l’article du Charlevoisien, on s’est dit ben pourquoi pas. Ils ne savent pas quoi en faire et nous on connaissait l’animal. On est allé la chercher », mentionne Marie-Noëlle Beaulieu possédant une ferme dans le rang Saint-Laurent à Baie-Saint-Paul.

Un possible vol ?

Mardi, les propriétaires de la femelle, habitant à Baie-Saint-Paul, se sont rendus à la ferme. Ils prétendent que leur émeu leur a été volé.

« Il cherchait l’animal et de fil en aiguille, ils ont su que c’était nous qui l’avait alors ils ont demandé à nous rencontrer. Finalement, ils nous en ont fait don parce que c’était des personnes âgées qui avaient moins de temps pour s’en occuper », poursuit Mme Beaulieu.

Le dénouement demeure positif et l’émeu, qui a été appelé Éboulis par ses nouveaux propriétaires, reprend du mieux.

« Il est déshydraté. On essaie de la motiver à manger. Je vais intégrer avec elle des petites poules pour la motiver puis pour enlever la petite dépression qu’elle a. Elle est tout de même plus en forme. Elle était blessée au niveau des pattes », précise-t-elle.

La Sûreté du Québec et le MAPAQ ont été avisés. Comment la bête s’est-elle retrouvée à une vingtaine de kilomètres de chez elle? Le mystère demeure.

« Seulement Éboulis sait le bout de l’histoire qu’il nous manque », signale Marie-Noëlle Beaulieu.