Des mesures pour améliorer l’accessibilité dans Charlevoix
Publié le 3 juin 2024 à 16:51, modifié le 3 juin 2024 à 16:51
Par: Jérôme Gagnon
L’accessibilité à différents points de services et commerces demeure difficile pour les personnes ayant de limitations physiques. Envol Charlevoix, un organisme qui représente cette clientèle, a décidé de donner un coup de barre. Une série de mesure a été annoncée lundi matin.
« Il y a eu de l’amélioration, mais il reste beaucoup à faire », lance le président d’Envol Charlevoix, Joseph Lavoie.
Envol Charlevoix met le paquet dans le cadre de son 45e anniversaire. L’organisme embauchera un agent de promotion, une tournée régionale de sensibilisation sera effectuée, une « trousse » d’informations sera remise. Le point commun de ces actions : l’accessibilité.
« C’est quoi l’accessibilité ? Les gens ne savent pas toujours , des fois, on va dans des endroits et il y a des rampes d’accès. Or, le seuil de porte est à 2 pouces et 3 pouces. Ainsi, on a déjà un obstacle. Certains disent avoir des toilettes adaptées et souvent le fauteuil entre dans la cabine mais on n’est pas capable de fermer la porte », explique la directrice générale, Sylvie Breton.
Le futur employé de l’organisme se rendra par exemple dans les commerces ou partenaires régionaux afin d’expliquer les besoins et les programmes existants.
« Ça prend un peu de volonté pour permettre aux personnes d’accéder aux commerces », croit M. Lavoie
D’ailleurs, l’enjeu de l’accessibilité dans la région provoque de la frustration chez bien des citoyens à mobilité réduite, comme en témoignent les deux éducatrices spécialisées de l’OBNL.
« On les considère autonomes dans la société, mais à la moitié du temps, ils ne sont pas en mesure d’aller là où ils voudraient et où ils ont besoin », mentionne l’éducatrice spécialisée, Roxanne Houde.
« Les programmes sont là. Il suffit de s’informer et ce n’est pas tout le temps des coûts faramineux », explique sa collègue, Valérie Rochefort.
D’après un calcul d’Envol Charlevoix, 5 200 personnes de plus de 15 ans pourraient être aux prises avec des limitations physiques dans Charlevoix. L’organisation souligne que ce type d’améliorations rapporte.
« Ça peut faciliter également les parents qui ont des enfants dans des poussettes, des livreurs qui ont beaucoup de choses à transporter et des personnes âgées. Ça aide une grande partie de la population surtout dans Charlevoix et on sait que notre population est vieillissante », poursuit Sylvie Breton.
L’organisme travaille également à laisser un legs à la région pour ses 45 ans. Des détails demeurent à être ficelés. Or, elle ferait l’acquisition d’équipements spécialisés pour l’intégrer à certains parcs de la région.