La tension était palpable dès le début de la réunion. Des injures ont été lancées aux élus municipaux, et la plupart des interventions citoyennes portaient sur des demandes pour réintégrer les conseillers exclus.

Le maire Denis Blais a tenté de répondre à ces critiques en soulignant la nécessité de restaurer un climat de travail sain. Il a évoqué sa rencontre avec la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, le 7 mai dernier. Des rencontres individuelles avec des représentants du ministère sont prévues pour évaluer les intentions de chaque élu et tenter de calmer les tensions. « Il est nécessaire d’avoir une trêve de débat sur la place publique », a-t-il déclaré.

Le maire a aussi abordé les accusations concernant l’envoi d’enveloppes anonymes à certains employés municipaux, visant à les intimider. Il a également exprimé son indignation face à ces actes, tout en reprochant aux conseillers exclus de ne pas avoir condamné ces comportements. « C’est que le climat actuel a amené des gens à poser de tels gestes.  […] Je n’ai jamais entendu ces deux conseillers, les décrier cela et dire que ça n’avait pas d’allure », a-t-il ajouté.

Les conseillers Ginette Bégin et Étienne Deschênes ont pris la parole pour défendre leur réputation. Étienne Deschênes a affirmé que la Sûreté du Québec lui a confirmé qu’aucun acte criminel ne lui était reproché. « Je vous dire, honnêtement que les dernières semaines n’ont pas été faciles », a-t-il déclaré, en début d’allocution.

Les citoyens ont soutenu les conseillers en demandant leur réintégration, ce qui a suscité des applaudissements et des commentaires provocants envers le maire. « Je demanderai que les deux conseillers soient intégrés aux plénières », a demandé un citoyen, suscitant des applaudissements. Un autre citoyen a critiqué : « C’est de la dictature, monsieur Blais. »

Denis Blais a conclu en rappelant la nécessité de prendre des décisions difficiles pour rétablir un climat de travail sain. « On a bien beau se faire accroire que tout va bien, et puis qu’on fait juste poser des questions. Mais il y a un contexte et un climat et puis je l’ai dit ce soir, on a pris des décisions et on les assument», a-t-il affirmé. Il a également précisé que la dette municipale pour l’année 2022 s’élève à 25,7 millions de dollars, un chiffre confirmé par 3 experts financiers du MAMH. Des données qui avaient été réclamées par les deux conseillers mis à l’écart des séances plénières.