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Traverse de Rivière-du-Loup : nouvelle offensive à l’Assemblée nationale

Publié le 29 mai 2024 à 11:15, modifié le 30 mai 2024 à 12:36

Par: Catherine Pellerin

Le dossier de la traverse Rivière-du-Loup — Saint-Siméon va de nouveau rebondir à l’Assemblée nationale. Un point de presse du Parti libéral québécois est survenu en début d’après-midi.

Le porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports demande le maintien du service à Rivière-du-Loup. Monsef Derraji était accompagné du conseiller du district de La Pointe, Carl Thériault, du citoyen de Rivière-du-Loup qui a lancé une pétition, Marc Morin, et de la PDG de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.

« Depuis des semaines et des semaines, on le répète. Il y a 8 000 personnes qui ont dit non à un transfert de la traverse, ça représente 40 % de la population de rivière du loup, donc il n’y a pas d’accessibilité sociale, il n’y en a pas. Rien que ça devrait être une raison suffisante pour ne pas transférer la traverse », a lancé le conseiller du district de La Pointe.

La décision de Québec de déménager ou non la traverse à Cacouna se fait toujours attendre. C’est la 2e fois qu’une délégation de Rivière-du-Loup se rend à Québec. En février, le maire Mario Bastille, notamment, avait directement interpellé la ministre des Transports pour obtenir des réponses.

« Il est inconcevable que le Gouvernement puisse même songer à relocaliser la Traverse Rivière-du-Loup — Saint-Siméon. Plus de cinq années se sont écoulées depuis le début de cette épopée et nous demeurons toujours dans l’attente d’un engagement gouvernemental clair. Cela n’a que trop duré », martèle la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault qui attend toujours une réponse du gouvernement québécois sur le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup.

« Notre traverse, ce n’est pas notre troisième lien. Notre traverse, c’est notre seul lien essentiel vers la rive nord et on veut nous l’enlever. », renchérit-elle. Il est important de rappeler que depuis les années 70, la traverse de Rivière-du-Loup est reconnue, par le ministère des Transports, comme étant un service essentiel.

Claudette Migneault a ensuite expliqué comment ce bateau est au cœur du Rivière-du-Loup tel qu’on connaît la ville aujourd’hui.

« Notre traverse c’est aussi un moteur économique puissant pour notre communauté de Rivière-du-Loup et nos entrepreneurs. La vie de Rivière-du-Loup s’est développée autour de la traverse, alors elle doit être maintenue à Rivière-du-Loup. Uniquement en tourisme, on parle de 15 millions de dollars en retombées économiques annuellement. »

La Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup compte maintenir la pression sur les différents élus impliqués dans le dossier jusqu’à ce que la décision de conserver la Traverse à Rivière-du-Loup soit rendue de façon permanente et sans équivoque.

Le citoyen ayant mis sur pied la pétition du maintien de la traverse à Rivière-du-Loup, Marc Morin, avait aussi son mot à dire et il a lancé un message clair aux élus de la CAQ.

« La volonté de la population est de garder la traverse ici et les citoyens ont envoyé un message avec cette pétition. Moi, ce que j’aimerais, c’est que Amélie Dionne envoie aussi un message concernant notre traverse. Amélie Dionne et madame Guilbault seront imputables de la décision qui sera prise, les citoyens de Rivière-du-Loup attendent leur décision », a clairement exprimé Marc Morin en point de presse aujourd’hui.

La pétition avait amassé 8 000 signatures l’hiver dernier.

Le rapport du comité expert pour trouver un armateur privé sur le point d’être prêt

La ministre des Transports a confirmé hier que le rapport du comité expert, à la suite de l’appel d’intérêt pour trouver un armateur privé, est sur le point d’être prêt. Le Parti libéral a continué de mettre de la pression hier sur le gouvernement.

« Ils veulent une date ! Est-ce que vous allez vous engager, aujourd’hui, à leur donner une date ? », a lancé le porte-parole de l’opposition officielle en matière de Transports Monsef Derraji.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbeault, a répliqué à son collègue libéral.

« Mon collègue sait très bien que c’est beaucoup plus complexe que cela en a l’air, d’où l’importance de documenter convenablement et exhaustivement les deux scénarios, on aura le rapport bientôt. Et dès que possible on aura une décision. »

Le premier ministre du Québec a aussi eu son mot à dire dans cette discussion.

« Il y a des avantages et des désavantages pour les deux endroits, on va rendre notre décision bientôt », a expliqué François Legault.