Des citoyens se mobilisent en faveur du prolongement de l’autoroute 20
Publié le 27 mai 2024 à 16:26, modifié le 27 mai 2024 à 17:27
Par: Ariane Boyer
Il n’y a pas que des opposants au projet de prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski. Samedi dernier, environ 80 citoyens se sont rassemblés à Saint-Fabien pour exprimer leur soutien à cette initiative. Un comité de citoyens, intitulé « On veut la 20 », a été formé et compte bien se faire entendre.
Blanchine Michaud, porte-parole du comité, a exprimé la frustration des résidents face à la situation actuelle. « C’est un trafic présentement d’autoroute sur la 132 », a-t-elle déclaré, ajoutant que « ce n’est pas une question qu’on est sur la 132 et puis qu’on veut avoir le calme, et entendre les grenouilles… Je n’ai jamais connu ça, et je ne compte pas connaître un jour. »
Notamment pour plusieurs résidents de Saint-Simon de Rimouski , la situation est devenue intenable, surtout à cause du bruit constant. « Tu n’es pas capable d’ouvrir les fenêtres l’été », a partagé une résidente de Saint-Simon.
La sécurité est également une grande préoccupation pour les partisans du projet. Blanchine Michaud a insisté : « Si vous laissez les opposants dire qu’ils ne veulent pas l’autoroute et puis que l’autoroute ce n’est pas important, eh bien après ça, la sécurité, vous n’en aurez plus. »
Les partisans souhaitent une meilleure fluidité de la circulation, surtout avec l’arrivée prochaine d’un Costco à Rimouski et en prévision de la saison estivale. « Je pense à cet été, les touristes qui viennent par ici… » a évoqué Blanchine Michaud, soulignant l’impact touristique potentiel.
Certains citoyens se souviennent d’une époque moins chaotique. « Quand j’étais plus jeune, ce n’était pas grave, il n’y avait moins d’autos, mais là à la Saint-Jean-Baptiste, c’est effrayant comme il y a du monde, » a confié un autre résident.
Du côté des opposants, qui ont manifesté en avril dernier près de la rivière Trois-Pistoles, les impacts environnementaux et les répercussions économiques pour les petits commerces locaux sont au cœur des discussions.
« C’est une route touristique, s’il y a l’autoroute 20, il n’y aura personne qui va passer ici, » a souligné un opposant. « Il y a beaucoup d’entreprises qui vont en souffrir, » a ajouté un autre.
Le comité opposé au projet, « Le pont de la 20, ça ne tient pas debout » , a récemment lancé un site internet pour exprimer leurs inquiétudes et demande une rencontre prochainement avec la députée Amélie Dionne.
Pour Blanchine Michaud, ce projet est plus que nécessaire. « J’aimerais donc qu’ici en pointant son cœur, on puisse avoir une autoroute. On y a droit, on est des citoyens québécois, et puis c’est important que ça revienne, » a-t-elle conclu avec émotion.
Le comité en faveur du projet prévoit d’autres rassemblements dans les semaines à venir. Toutefois, rien de confirmé par la porte-parole pour le moment.