Une vingtaine de citoyens veulent empêcher la construction de 46 petites maisons dans le secteur de l’avenue Lionel H. Lavoie.   «J’appelle ça une disposition à sardine. Ça fait très encombré là ton voisin est à quatre pieds de chez toi » estime Pierre Hébert, résident du secteur. « Un développement de maisons comme on a autour ici oui on était d’accord, mais avec 45-46 maisons ce n’est pas le même décor. Tout le monde est en désaccord » soutient Michel Mercure, résident de l’une des maisons les plus proches du terrain. « 46 résidences dans un lieu grand comme un mouchoir ça ne fait pas de sens » confie Pauline Cyr, elle aussi résidente du quartier.

Leurs inquiétudes sont grandes, à commencer par les problèmes de circulation et la densité de population « on a aucun trottoir, déjà actuellement je trouve que c’est un milieu dangereux alors si on vient rajouter je pense que ça pourrait donner lieu à des accidents » pense une autre résidente et signataire de la pétition, Renée Guimond-Plourde,  « Ils ne veulent pas couper des arbres ils vont tout couper ça ils veulent voir la sécurité ici ils augmentent le trafic ça va à l’envers du bon sens » ajoute Michel Mercure.

Des impacts sur le réseau d’aqueduc et d’égout préoccupent. Ils déplorent aussi que le terrain visé soit un milieu boisé et marécageux « c’est pour ça qu’on est doublement inquiet » poursuit Pauline Cyr. « Le boisé sert comme éponge ça fait que toute l’eau va descendre ici » dit Michel Mercure. « Au niveau de l’eau de débordement infiltration d’eau » selon Pierre Hébert.

Ces citoyens souhaitent que l’environnement soit préservé « on va perdre toutes ces espèces d’oiseaux la puis nos canards où ils vont aller maintenant » s’inquiète Rinette Martin, une autre signataire de la pétition. « L’impact environnemental va être considérable » expose Carl Cyr, un autre résident.  « Ils détruisent un milieu naturel un milieu humide pourquoi » se demande Pauline Cyr.

Pour eux, il faut contrer la crise du logement oui, mais pas en construisant sur ce terrain. « Je suis convaincue qu’il y a des terrains beaucoup plus propices à recevoir un tel projet » note Pierre Hébert.  « Ils ont-tu pensé à aller ailleurs ? »  se questionne Michel Mercure. « On n’est pas en manque de terrains » , « ça peut être à d’autres endroits dans la ville » poursuivent les autres citoyens.

Le comité présentera ses recommandations ce soir au conseil municipal d’Edmundston et recevra aussi les explications du promoteur.