C’est chez Rail GD, un atelier de réparation de locomotive et de wagons à New Richmond que la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, s’est arrêté pour jaser main-d’œuvre avec les gestionnaires de l’endroit.

« On vient aussi chercher des solutions. Parce que les meilleures personnes pour nous orienter dans des solutions, par rapport aux besoins de la région, ce sont les gens de la région. », lance la ministre Champagne Jourdain

Bien aux faits des problèmes régionaux en matière de main-d’œuvre, la ministre ne s’est pas défilée.

« On travaille beaucoup le secteur de la construction en ce moment. Parce que dans nos régions, on veut accueillir des gens et on a besoin de travailleurs, mais pour se faire, ça prend du logement. », insiste l’élue.

Le manque criant de travailleurs et d’écoles de formation inquiète la ministre, mais aussi les propriétaires d’entreprises qui doivent retarder leurs projets d’expansion et faire une croix sur une augmentation de leurs profits.

« D’ici 2030, il y a un quart de milliards de contrats qui va se donner. Dans les cinq ou six prochaines années, en tout, à partir d’aujourd’hui. On va être enseveli d’ouvrage… Mais pour faire ces contrats-là, ça prend de la main-d’œuvre qu’il va falloir former. », explique Gilles Babin, président de Rail GD.

Déjà malmenée économiquement, la Gaspésie pourrait voir lui échapper des contrats lucratifs dans les prochaines années si rien ne change. Par contre, au gouvernement on semble optimistes… et des visites menant à des annonces pourraient se multiplier bientôt.

« Est-ce qu’il y aura d’autres visites de ministres comme ça, un peu partout dans l’été? Il y aura d’autres visites qui s’en viennent… Imminente aussi. Je vous reviens là-dessus. », répond, en souriant, la députée de Bonaventure, Catherine Blouin.