Protections des cabourons au Kamouraska: Des travaux de dynamitage qui font réfléchir
Publié le 1 mai 2024 à 17:20, modifié le 1 mai 2024 à 17:36
Par: Jasmin Guillemette
Les cabourons, ces petites collines qui surplombent le Kamouraska, sont convoités pour la construction de maison. D’ailleurs, un chantier de ce type ne fait pas l’unanimité au sein du voisinage à Saint-André-de-Kamouraska.
Charlotte Gingras, résidente de la rue du Cap, déplore qu’il y a trois ans, son voisin a dû dynamiter une partie du cabouron devant chez elle afin d’installer une montée vers son terrain. Voilà que ces travaux recommencent.
« Quand j’ai vu les matelas se promenaient et que j’ai vu que ça allait recommencer, je suis devenue inquiète parce que je me suis dit ça n’a pas bon sens. Il va détruire cette poésie de la rue du Cap. Il veut se construire sur un cap. Il a aussi fait une coupe d’arbres assez grande sur son terrain, en fait pratiquement tous les arbres », a expliqué la résidente de Saint-André-de-Kamouraska.
Le propriétaire du terrain assure que tout est fait dans les règles de l’art et qu’il va replanter des arbres.
« Les travaux c’est pour faire une belle montée, moins dangereuse qu’elle était avant. C’est pour qu’elle vire plus facilement parce que je bâtis l’année prochaine et que pour les camions puissent passer. Les camions ne monteront jamais là. Tout est correct, la MRC est au courant. J’ai parlé avec. Elle est au courant », a-t-il décrit.
Charlotte Gingras est inquiète également des vibrations que crée le dynamitage. D’ailleurs, un appareil pour les détecter sera installé sur son terrain lors de la détonation.
« J’ai été inquiète parce que je ne le savais pas cette chose-là. Je l’ai apprise par le dynamiteur et il m’a dit qu’il allait mettre une machine qui capte les vibrations », a déploré madame Gingras
Même si elle est consciente que rien ne peut changer pour ce chantier, elle souhaite quand même lancer un appel à la conservation.
« Ma crainte, c’est aussi que ça arrive ailleurs. Ça va se passer à d’autres endroits, il y a d’autres cabourons qui vont souffrir. On entend parler beaucoup qu’il faut préserver les cabourons, mais qu’est-ce qu’on fait ? », a-t-elle ajouté.
Présentement, une seule règlementation est en vigueur par la MRC de Kamouraska pour protéger les cabourons. Elle empêche la mise en place d’une carrière.
« Ça m’a pris quand même une demi-journée pour avoir l’information à savoir s’il y avait des dispositions dans nos règlements d’urbanisme qui protégeaient d’une façon particulière, le cap. Il n’y a pas de disposition particulière », a confirmé le maire de Saint-André, Gervais Darisse.
Le maire de Saint-André et ses conseillers ont tenu une séance plénière hier soir et la municipalité révisera ses règles d’urbanisme.