Les non-résidents interdits de chasser l’orignal sur les terres publiques
Publié le 21 mars 2018 à 16:30, modifié le 21 mars 2018 à 20:35
Par: CIMTCHAU
Dorénavant, les chasseurs non-résidents devront utiliser les services d’une pourvoirie, d’une réserve faunique ou d’une zone d’exploitation contrôlée pour chasser l’orignal dans la région. Le ministère des Forêts interdit aux non-résidents de chasser ce gros gibier sur les terres publiques gaspésiennes.
Dès la prochaine saison de la chasse à l’orignal, les chasseurs provenant de l’extérieur du Québec ne pourront plus utiliser les terres publiques. « En fait cette réglementation-là est déjà en vigueur au nord du 52e parallèle. Donc, maintenant, tout ce qu’on va faire c’est l’appliquer au sud du 52e parallèle », explique Nicolas Bégin des relations avec les médias du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Les non-résidents devront faire affaire avec une ZEC, une pourvoirie ou une réserve faunique pour chasser l’orignal en Gaspésie. « Donc, nous, on pense que ça va générer de l’activité économique dans ce domaine-là. Évidement, vous comprenez qui faudra l’évaluer ultérieurement », informe Nicolas Bégin.
Le député de Bonaventure, Sylvain Roy, se réjouit de voir ce règlement appliqué à l’ensemble du Québec. « Les autres provinces l’exigent aussi. Au Nouveau-Brunswick, tu ne peux pas entrer à la chasse là comme tu veux; ça prend un guide ou faut que tu fasse affaire avec une pourvoirie ».
L’Association sportive chasse et pêche Baie-des-Chaleurs n’est pas d’accord avec la nouvelle règle du ministère. Selon Réjean Poirier, il empêchera des amis de chasser ensemble. « Tu as des anciens résidents qui sont déménagés à l’extérieur, qui habitent dans une autre province que la province du Québec ».
L’Association aurait aussi aimé que le gouvernement permette aux résidents d’agir comme guide, comme c’est le cas au Nouveau-Brunswick. « Un guide au Nouveau-Brunswick, ce n’est pas une personne qui a suivi une formation, c’est tout simplement un résident ».
D’ailleurs, le règlement inclut des exceptions. Un chasseur non-résident accompagné d’un membre de sa famille qui habite en Gaspésie pourra continuer à chasser sur les terres publiques. « S’il y a une famille qui est séparée, c’est tout à fait normal que la famille a la droit de se réunir ».
L’an passé près de 25 000 permis de chasse à l’orignal ont été vendus en Gaspésie, dont 200 pour les non-résidents.