Le dernier plan d’urbanisme de la municipalité de Maria date de presque 40 ans. Le dernier exercice de planification du territoire remontait à 1989… Il fallait donc agir.

« Je crois que, dans le fond, on n’avait pas les ressources humaines à ce moment-là. Peut-être, aussi, que les gens jugeaient qu’il y avait d’autres priorités de travail. Parce qu’on sait que dans les petites municipalités, il y a beaucoup de travail. Là, on était vraiment dû. », sourit Patricia Chartier, conseillère à la municipalité et chargée du dossier urbanisme.

Ainsi, après trois ans de travail, les nouvelles règles régissant le plan d’urbanisme ont été dévoilées au dernier conseil de ville. Comme il s’agit d’un plan organique, appelé à évoluer, la population sera consultée dans les prochains jours.

« La consultation concerne tout le monde. C’est sûr qu’il y a un comité citoyen pour le climat qui se penchera sur les enjeux environnementaux. Mais, comme tel, c’est vraiment public. Après, tout le monde peut faire des recommandations qui seront tenues en compte. », appuie la conseillère.

La municipalité connait un essor populationnel. Entre en 2011 et 2016, elle a cru de près de 8%. On veut donc créer des quartiers de minimaisons, des parcs, des pistes cyclables… Encourager les jardins et permettre même des poules sur son territoire… afin de tendre vers l’idée d’une autonomie alimentaire.

« Ce sont tous des petits détails qui ne sont pas révolutionnaires comme tels… mais c’est surtout dans la perspective de construction de nouveaux projets. Là on veut vraiment encadrer ça pour que ça respecte l’environnement. Et aussi les contraintes. Parce qu’on a des zones d’inondations, on a beaucoup de terre agricole… Veut veut pas, ça limite ce qu’on peut faire. », constate madame Chartier.

La ville de Maria aimerait développer davantage des projets locatifs. Par contre elle est stoppée par un système d’égouts désuet.

« Parce que dans des nouvelles rues, on peut installer un système qui va capter plus de déchets. Ce n’est pas impossible… C’est jusque dans les nouveaux développements, ça va être plus facile de le prévoir. C’est en entre autres l’idée du zonage… où l’on met le multi logement. », précise la conseillère.

Il y a encore beaucoup à imaginer pour le futur de Maria. Mais les bases semblent solides pour bâtir une ville meilleure et mieux organisée.

« En même temps, territoire évolue vite, ne serait-ce qu’avec l’érosion côtière… Comme je disais, ça s’adapte. Éventuellement, on pourra le modifier. Mais je pense que le travail de profondeur est fait. », conclue Patricia Chartier.