« C’est une catastrophe! Inacceptable!» Ce sont les deux mots qui viennent à l’esprit de la mairesse de Causapscal lorsqu’on lui demande de décrire comment elle s’est sentie après la fermeture du seul magasin de matériaux sur son territoire, le 8 mars dernier.

« Si notre quincaillerie n’était pas assez rentable, on est des grandes personnes, on aurait pu s’asseoir et en discuter avant la fermeture. Pour moi, ils ont mis la charrue avant les bœufs. On n’a pas été contacté du tout, du tout », déplore Odile Roy.

Selon les dirigeants de la coopérative, la succursale avait un déficit de 700 mille dollars.

« Elle était belle notre quincaillerie. Elle faisait l’affaire de tout le monde. Ils disaient que les gens allaient à Amqui. Si les gens achetaient à Amqui, c’est parce qu’il manquait de stock à Causapscal », affirme l’élue.  L’administration municipale dépensait quelque 260 mille dollars annuellement chez BMR.

La fermeture du magasin obligera maintenant les bricoleurs à rouler une quarantaine de kilomètres pour faire leurs emplettes.

« Je reste beaucoup sceptique à ce que ça soit la rentabilité », poursuit Mme Roy.

Une centaine de personnes ont pu faire part de leurs doléances mardi aux dirigeants de la quincaillerie, qui se sont déplacés à la salle du conseil municipal.

La mairesse se fait peu optimiste quant à un revirement de situation.

Elle attend maintenant que la tempête se calme avant de revenir avec des solutions concrètes.

« On ne peut pas perdre ce service là. Il faut aller chercher une autre bannière ou quoi que ce soit. Il faut trouver une solution », laisse-t-elle tomber.

Réunis en assemblée générale à Rimouski, jeudi, les membres du conseil d’administration ont laissé sous-entendre qu’il pourrait réévaluer la fermeture, selon les propos du directeur général de la municipalité. Une rencontre devrait avoir lieu prochainement.

Invitée à fournir des explications supplémentaires, la Coopérative Unoria n’a pas retourné nos appels.