Étude pour une fusion dans Charlevoix-Est : Sagard complètement fermé à l’idée
Publié le 7 mars 2024 à 12:40, modifié le 7 mars 2024 à 18:06
Par: Jérôme Gagnon
Plus d’une centaine de citoyens du TNO Sagard- Lac-Deschênes ont assisté, mardi soir, à la rencontre d’information sur l’étude d’une potentielle fusion avec ses voisins. Préoccupés, ses habitants ont signifié vouloir garder à tout prix leur acquis. Ils estiment avoir été jeté aux oubliettes.
L’émotion était à son comble à la chapelle de Sagard. Dans le cadre d’une séance d’information, des représentants de MRC et deux employés du ministère des Affaires municipales ont présenté les tenants et aboutissants de l’étude. Les explications données n’ont toutefois pas convaincu plusieurs citoyens présents.
Ces derniers attachés à leur territoire ont fait savoir qu’ils étaient tous vivement opposés à un potentiel ménage à trois. Ils craignent notamment une hausse de taxe et une coupure avec les services de la région du Saguenay.
« On a toujours été affilié avec le Petit-Saguenay. Notre bureau de poste est au Petit-Saguenay, les enfants vont à l’école au Petit-Saguenay, le CLSC est à L’Anse-Saint-Jean. Ceux-là, ils nous prennent sans rien demander en retour », explique le citoyen Éric Tremblay.
Ces Charlevoisiens ont demandé à se retirer immédiatement de la démarche. Pourquoi serait-il avantageux pour leur communauté de se regrouper, ont-t-ils questionnés à de nombreuses reprises.
« Nous autres, on a tout à perdre, on n’a rien à gagner là-dedans », ajoute l’homme.
L’étude analysera tous ses aspects, a plaidé la MRC. On tente d’obtenir un portrait de cette zone de la MRC plus dévitalisée. De plus, les citoyens n’ont pas à s’inquiéter concernant ses liens avec la région voisine. Des ententes demeureront.
« C’est dommage pour Baie-Sainte-Catherine, mais on n’a pas à être impliqué dans ça, pas du tout », insiste la porte-parole du mouvement, Karina Fortier.
Les commentaires des citoyens seront également pris en compte à la suite de l’étude, a assuré la préfète. L’exercice n’engage à rien. La population du TNO semble décidée qu’une fusion demeure seulement une idée. Une pétition de plus de 350 signatures a été remise.
*Voyez le reportage complet de Jérôme Gagnon dans la vidéo ci-dessus*