« J’espère vraiment que la population va comprendre que c’est vraiment un plus », affirme le médecin et porte-parole pour le GMF de Charlevoix-Est, Éric Melançon.

Alors que la Ville fait face à des enjeux de logements, Groupe Medway veut construire 104 unités d’habitations dans le secteur de Pointe-au-Pic. L’imposant édifice doit ouvrir ses portes au printemps 2025.

« On a des studios, du trois et demi, des quatre et demi et 20% de nos unités vont être en bas de 1000$, ce qui est considéré comme des loyers abordables », précise le président et fondateur du Groupe Medway, Yan Boudreau.

Questionnée à propos de la grogne suscitée par le projet à Rivière-du-Loup, l’entreprise dit avoir appris de ses erreurs. Elle insistera cette fois-ci sur la communication.

« Oui, on a appris. On veut s’améliorer. On veut avoir une communication directe avec la population », promet M. Boudreau.

Le futur bâtiment de 15 000 pieds carrés comptera au total six étages. Au premier étage, une clinique médicale publique sera créée. Clermont et Malbaie fusionneront et un seul GMF s’y retrouvera après plusieurs années de démarches en ce sens.

« C’est sûr que si on réussit à se rassembler, ça va être beaucoup plus facile. Ne serait-ce que pour nos ressources paracliniques,  qui doivent courir d’un site à l’autre. Ainsi, il n’y avait pas une couverture complète à tous les jours dans chacun des deux sites », explique le professionnel de la santé représentant ses collègues.

Les cliniques actuelles, vieilles de près de 30 ans, manquaient entre autres d’espace. L’objectif des médecins consiste surtout à attirer les nouveaux professionnels de la santé dans un environnement attrayant.

« On va devenir attractif avec le nouvel hôpital qui s’en vient et une nouvelle clinique médicale », croit le médecin pratiquant dans la région depuis 25 ans.

Fermeture pour la clinique de Clermont

Ainsi le projet signifie la fermeture éventuelle de la clinique médicale à Clermont, ce qui fait réagir plusieurs élus, dont le maire de Clermont. Le projet n’avait pas été précédemment discuté à la table des maires, déplore Luc Cauchon. De plus, des démarches avaient été entreprises par un promoteur de sa ville afin que Medway s’y installe. Ce dernier aurait été laissé sans réponse.

« Les médecins me disent qu’ils veulent rester proche de l’hôpital, mais les citoyens devront se déplacer complètement en arrière du Manoir Richelieu. Je pense que ce n’est pas se rapprocher de l’hôpital. On veut des soins de proximité, ça va être beau les soins de proximité », se désole l’élu.

La mairesse de Saint-Aimé-des-Lacs, Claire Gagnon, déplore aussi la situation. Elle demande qu’on considère la situation géographique de la région.

« Je pense qu’on demeure quand même central, mais on va travailler avec les élus municipaux peut-être afin de pouvoir mettre en place des fonctionnalités qui pourraient permettre à la clientèle de se rendre plus facilement », indique le Dr. Melançon, évoquant le transport en commun.

Concernant le choix du terrain, Groupe Medway dit avoir étudié plusieurs options, dont sur le territoire de Clermont.

Or, « il faut en venir à un consensus sur la viabilité et la capacité de recevoir un projet comme celui-là à long terme », a soutenu son président.

Le projet a été présenté, hier soir, aux résidents du secteur. Certains ont exprimé des inquiétudes concernant l’impact visuel d’un tel édifice.