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Rapatrier les artefacts de Forillon en Gaspésie

Publié le 19 mars 2018 à 16:29, modifié le 19 mars 2018 à 16:29

Par: CIMTCHAU

Le comité des personnes expropriés de Forillon souhaitent plus que jamais que des objets entreposés dans la région de Québec reviennent en Gaspésie. Le Musée de la Gaspésie a déjà entrepris des démarches pour qu’ils puissent être mis en valeur dans leur établissement.

«Ce sont plus que des symboles, ce sont des objets qui ont aussi été pris dans leurs mains. Des objets qui avaient une signification», explique Marie Rochefort, membre du comité des personnes expropriées de Forillon.

Ce serait un cadeau très cher aux yeux des expropriés que de rapatrier des objets provenant de la collection de Forillon.

«Ça fait partie de la mouvance en ce moment que les choses reviennent d’où elles viennent pour raconter l’histoire, pour être les témoins de ce qui s’est passé», ajoute Marie Rochefort.

Le Musée de la Gaspésie a déjà entrepris depuis un moment déjà des démarches afin de rapatrier ces artefacts.

«Je vous ramène en 2012 quand on a eu l’annonce que les artefacts étaient à Québec, dans un entrepôt à Beauport. Le Musée s’est positionné à ce moment-là pour ramener les artefacts près des gens, à Gaspé», dit la directrice générale, Nathalie Spooner.

«En 2013, on est allé pour voir en terme de quantité ça représentait quoi. C’est là qu’on a pu constater la nature de ces produits-là», explique Vicky Boulay, gestionnaire des collections au Musée de la Gaspésie.

S’en sont suivies des rencontres avec Parcs Canada. Bien que l’organisme fédéral ait l’intention de rapatrier toutes ses collections à Gatineau, il s’est montré ouvert à amener celle du parc Forillon au Musée de la Gaspésie. Celui-ci a donc entrepris des démarches pour un agrandissement afin d’accueillir les objets.

«On est en pleine étude de faisabilité. À ce moment-ci où on se parle, on a vu des plans. On attend des montants», dit Nathalie Spooner.

Pour Marie Rochefort, il est important que le comité appuie les initiatives visant à ramener ces objets de valeur sentimentale en Gaspésie.

«[Ça permettrait de] retrouver aussi le sens de la guérison… retrouver le sens de l’appartenance parce que ce sont des objets qui faisaient partie de leur propre histoire, de leur propre famille», raconte Marie Rochefort.

«On peut raconter une histoire comme on l’a fait nous avec la cueillette de témoignages. Mais quand on a des objets pour appuyer nos dires, ça devient porteur de beaucoup plus de connaissances», dit Marie Rochefort.

D’ici un mois, la directrice générale sera en mesure de dire combien il en coûterait pour entreposer les artefacts. Biens mobiliers, outils et équipements de pêche et d’agriculture font entre autres partie de ces objets recueillis après l’expropriation et conserver depuis plus de 45 ans.