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Procès d’Éric Levasseur : une voisine décrit la scène d’horreur

Publié le 7 février 2024 à 18:32, modifié le 7 février 2024 à 20:21

Par: Jérôme Gagnon

Le procès d’Éric Levasseur, accusée du meurtre de sa conjointe, se poursuivait au palais de justice de la Malbaie pour une troisième journée. La Couronne a présenté de nouveaux témoignages, dont celui de la voisine, qui a vu le corps de Carolyne Labonté un peu après sa mort.

Réjeanne Dallaire, voisine d’Éric Levasseur et de Carolyne Labonté, a témoigné mercredi. D’après son récit, l’accusé s’est présenté chez elle alors qu’il était complètement désemparé, spécifiant que Carolyne s’était tiré une balle.

Éric Levasseur lui a supplié d’appeler le 911, ce qu’elle s’est empressée de faire par la suite. Mme Dallaire a souligné que l’homme était alors torse nu et avait du sang sur les deux côtés du visage. À la suite d’une demande de la réparatrice, cette dernière a finalement redonné son téléphone à Éric Levasseur. Un peu plus tard, elle raconte s’être rendue dans la salle de bain de la maison où tout s’est déroulé.

«Il n’y avait pas de pouls», que ce soit au poignet ou au cou.

Elle a remarqué la présence de sang et de tissus humains dans la pièce. «J’ai fermé ses yeux», a poursuivi la dame, qui a dû interrompre à plusieurs reprises son récit en raison de l’émotion.

Plus tard dans son témoignage, l’aînée a soutenu que l’accusé a questionné les policiers à savoir s’ils allaient lui mettre les menottes et il aurait affirmé qu’il n’était pas coupable. Outre ce témoignage, une patrouilleuse de la Sûreté du Québec, deux paramédics et une technicienne en identité judiciaire se sont fait entendre dans le cadre du procès.

Un album de photos à glacer le sang

La suite du procès, en après-midi, a été tout autant chargée en émotion. Plus de 250 photographies prises à des fins d’enquête, montrant le domicile familial et les alentours, la scène principale, la victime, ses blessures et l’arme retrouvée, un fusil tronçonné, ont été montrées au jury, durant le témoignage de la technicienne en identité judiciaire Mélanie Pouliot.

Le juge a dû demander une pause en raison de l’effet des photos sur le jury. Certaines photos plus difficiles à voir ont été partiellement caviardées pour protéger la dignité de la victime. Une «bourrure», soit une composante de cartouche d’arme à feu, a été retrouvée sous la tête de la victime. Le fusil et une douille trouvée dans le canon ont été exhibés au jury.

Avec les informations de Dominique Lelièvre, Journal de Québec