Possible fin de la gestion de l’offre : des répercussions jusqu’au Bas-Saint-Laurent
Publié le 17 octobre 2017 à 16:27, modifié le 17 octobre 2017 à 16:32
Par: CIMTCHAU
La quatrième ronde des négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain s’est terminée aujourd’hui. Le gouvernement américain réclame la fin de la gestion de l’offre. Si cette demande se concrétise, elle pourrait avoir de lourdes conséquences chez nous.
Les intentions du gouvernement de Donald Trump trouvent écho jusqu’ici. «C’est irrecevable. Irrecevable de penser qu’au Canada, on abolit le système de gestion de l’offre. On ne donnera rien! Il faut rester avec la gestion de l’offre», affirme le producteur laitier à la ferme Ciboulette, Sylvain Ouellet.
Washington veut qu’Ottawa mette fin à son système de gestion de l’offre. Ce dernier régit le marché de la volaille, des œufs mais également des produits laitiers. «Pour les producteurs, c’est important mais c’est pour l’ensemble de la chaine. On parle de non surproduction comme il se fait en ce moment aux États-Unis. Il y a une surproduction de produits, ils ne savent plus quoi faire avec et ils se cherchent des marchés un peu partout», explique le président du Syndicat des producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile.
Ce sont donc les producteurs de toutes les régions du Canada qui bénéficient de ce système. C’est le cas ici, au Bas-Saint-Laurent. «Le principe de gestion de l’offre aide à avoir des fermes partout sur le territoire. Le Bas-Saint-Laurent, nous ne sommes pas proches de Montréal. Ça aide à assurer la subsistance d’une production», ajoute M. Belzile.
Malgré leur inquiétude, tous se sentent appuyés par les gouvernements fédéral et provincial. «Jusqu’à maintenant, j’aime les négociateurs qu’est-ce qui ont fait. J’espère que nous nous n’aurons aucune concessions de ce côté-là», mentionne M. Ouellet.
«Si t’enlèves à la population le droit de se nourrir de par leur propre agriculture, qu’est-ce qui leur reste? On va travailler pourquoi?», se questionne le président du Syndicat des producteurs de lait.
Reste que cette demande arrive à un moment critique dans les négociations de l’ALÉNA. Les producteurs d’ici retiennent donc leur souffle le temps de connaitre l’issu des concessions canadiennes.