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Drame d’Amqui: Début de l’enquête préliminaire

Publié le 16 janvier 2024 à 06:08, modifié le 16 janvier 2024 à 11:30

Par: CIMTCHAU

Steeve Gagnon, l’homme accusé d’avoir tué trois piétons et d’en avoir blessé neuf autres avec sa camionnette à Amqui en mars dernier, a commencé à subir son enquête préliminaire, ce lundi.

Les épaules basses et arborant des vêtements sombres, l’accusé de 39 ans n’a pas bronché tandis que les premiers témoins, trois civils et trois policiers, ont été questionnés en lien avec cette journée qui a marqué au fer rouge la petite communauté de 6 200 âmes du Bas-Saint-Laurent.

Le contenu des témoignages est toutefois frappé d’une ordonnance de non-publication qui nous empêche d’en rapporter la teneur, à la demande des parties, afin de ne pas nuire à la suite des procédures.

Le ton est grave dans la salle de cour du palais de justice d’Amqui étant donné la teneur troublante des événements qui ont eu lieu tout près, en plein centre-ville, il y a moins d’un an.

14 accusations
Gagnon, un résident d’Amqui, fait face à 14 chefs d’accusation, soit trois de meurtre prémédité, neuf de tentative de meurtre et deux de conduite dangereuse ayant causé la mort.

Il est soupçonné d’avoir été aux commandes de la camionnette qui a renversé des marcheurs sur le trottoir de la route 132, le 13 mars, par un bel après-midi, incluant deux enfants et des personnes âgées.

La tragédie a coûté la vie à Gérald Charest et à Jean Lafrenière, dont la mort a rapidement été constatée, ainsi qu’à Simon-Guillaume Bourget, qui a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

«Ce que j’ai vu, c’est l’horreur. J’ai vu des gens se faire frapper par le camion. J’en tremble encore», avait relaté un témoin de la scène à l’époque. Encore aujourd’hui, on ignore ce qui aurait poussé le présumé meurtrier, qui s’était livré de lui-même aux autorités après les faits, à sombrer dans cette folie meurtrière.

Dans les heures précédant le drame, Steeve Gagnon avait tenu des propos complètement décousus sur les réseaux sociaux. Le lendemain, le premier ministre François Legault avait laissé entendre qu’il «était peut-être identifié déjà» comme étant à risque.

Surveillé par des constables dans le box des accusés, Gagnon est demeuré discipliné pendant l’audience, lundi, portant son regard tantôt vers le sol, son avocat ou la fenêtre, et ramenant ses mains menottées vers son visage de temps à autre. L’enquête préliminaire, qui vise à établir si la preuve recueillie est suffisante pour la tenue d’un procès, devait initialement avoir lieu en septembre avant d’être reportée à ce début d’année.

La procédure, présidée par la juge Annick Boivin de la Cour du Québec, se poursuivra mardi. Le ministère public a suggéré qu’il pourrait conclure sa preuve mercredi bien que cinq journées ont été réservées. Une trentaine de témoins au total devraient être entendus.

L’avocat de Gagnon, Me Hugo Caissy, a déjà signalé son intention de procéder par procès devant juge et jury.