Policier grièvement blessé à Campbellton: un individu formellement accusé
Publié le 12 décembre 2023 à 16:12, modifié le 12 décembre 2023 à 16:22
Par: Patrick Giguère
Un homme de Charlo, au Nouveau-Brunswick, a été formellement accusé de voies de fait graves sur un agent de la paix qui tentait de l’empêcher de fuir avec un véhicule rapporté volé.
Les événements décrits par des témoins comme un film d’action sont survenus lundi matin en plein cœur d’un quartier résidentiel de Campbellton.
« Ce sont des choses qu’on voit dans les films, ce sont des choses qu’on ne pense pas qui vont nous arriver. Je suis encore ébranlée de l’expérience », explique Jenny Plourde, qui est toujours sous le coup de l’émotion.
Tout a commencé en matinée alors que les policiers de la communauté de Listuguj ont avisé leurs confrères de la Gendarmerie royale du Canada( GRC) qu’un véhicule venait d’être volé sur le boulevard Interprovincial et se dirigeait vers la province voisine.
C’est sur la rue Tingley, aux alentours de 10h, que le policier blessé a localisé le véhicule et le suspect. Dans un premier temps, ce dernier était collaboratif, mais l’intervention a vite dégénérée lorsque le gendarme a voulu procéder à l’arrestation du présumé voleur.
« Le suspect a décidé de s’enfuir avec son véhicule. Le policier a été traîné sur une distance de plus de 100 mètres dans le véhicule du suspect. La course s’est arrêtée lorsque le véhicule volé est entré en collision avec le bloc appartement », rapporte le sergent et sous-officier du détachement de Campbellton, François Côté.
Des témoins ont porté secours au gendarme qui était au sol. L’agent de la paix a subi des blessures importantes. Il est toujours sous observation médicale, mais sa vie est hors de danger.
« Le policier criait: » à l’aide, à l’aide ». Alors l’adrénaline m’a pogné et la première chose a été de courir pour aller aider le policier », mentionne Patricia Leclerc, qui a aussi empêché le conducteur de prendre la poudre d’escampette.
Selon le sergent François Côté, son collègue a agi dans les règles de l’art et ne pouvait prévoir la suite des choses.
« Lors de la patrouille, il y avait seulement un véhicule qui l’a trouvé. Les autres policiers étaient quand même prêts, mais la situation était volatile et a changé quand même assez rapidement. »
Lucas Goupil a brièvement comparu en Cour provinciale mardi matin pour être formellement accusé de voies de fait graves sur un agent de la paix.
D’autres charges pourraient être déposées contre lui.
Il sera de retour mercredi pour son enquête sur remise en liberté.