Plus de 50 000 clients par année, une visibilité unique à l’international et des partenariats avec plusieurs entreprises locales : les promesses étaient nombreuses lors de l’annonce du Club Med dans Charlevoix. Un projet qui aura nécessité 38 millions d’investissements publics, notamment sous forme de prêts remboursables. Aujourd’hui, quel est le portrait ?

« Voyez-vous des retombées ? Pas vraiment », affirme une femme interrogée.

« De plus en plus difficile à aller skier. L’arrivée du Club-Med a augmenté les prix. Je n’ai pas entendu vraiment plus de choses intéressantes », souligne un citoyen des Éboulements.

Pour Tourisme Charlevoix, difficile de se prononcer clairement.

« Les entreprises touristiques avaient énormément d’attentes par rapport à la forfaitisation, au maillage. Certains croyaient comme quoi, ça allait être un peu une ruée vers l’or. Je pense que ça va être intéressant justement de voir des données à savoir si cette vision-là s’est vraiment matérialisée », indique le directeur général, Mitchell Dion.

Or, il ne fait aucun doute que le Club Med possède une capacité à attirer une nouvelle clientèle internationale dans la région.

« On le voit quand on est sur les pistes du Massif. On entend plusieurs langues différentes. Il y a cette capacité d’attraction à l’internationale», explique-t-il.

De son côté, le maire de Petite-Rivière-Saint-François se dit satisfait des impacts liés à l’établissement.

« Il y a du positif pour la valeur foncière. On peut en faire profiter aux gens. Dans l’ensemble, je pense que cela a amené peut-être une plus-value au niveau de l’achalandage aussi », croit le maire, Jean-Guy Bouchard.

Tout comme ce commerce situé en plein cœur du village.

« C’est très bénéfique parce qu’il y a des clients, qui arrivent en auto. Alors d’emblée,  ils viennent faire le plein. De plus, au niveau des employés du Club Med, ils viennent nous voir puis achètent des choses très souvent », se réjouit la copropriétaire de l’épicerie du village de PRSF, Lison Harrisson.

D’ailleurs, le maire et Tourisme Charlevoix observent récemment des efforts de la part du géant.

« Maintenant ils veulent se lier avec la Sépaq et ça pourrait être un partenariat fort intéressant », estime le maire Bouchard.

« On l’invite à être un bon citoyen corporatif, il y a déjà eu des belles améliorations au niveau notamment au niveau de la taxe sur l’hébergement. Je pense que c’est un travail en continu », ajoute Mitchell Dion.

Les relations de travail à l’intérieur du complexe font toutefois ombrage aux résultats économiques positifs. La CNESST est même intervenue en juin dernier. Notons que notre équipe demeure toujours en attente pour l’obtention d’un entretien avec un représentant du Club Med.