Négociations dans le secteur public: Départ en lion pour la grève de trois jours
Publié le 21 novembre 2023 à 16:37, modifié le 22 novembre 2023 à 17:23
Par: CIMTCHAU
Comme ailleurs au Québec, toutes les écoles publiques de nos régions étaient fermées aujourd’hui. Les parents doivent trouver un plan B pour trois jours en raison de cette grève du Front commun.
Les grévistes pourraient déclencher la grève générale illimitée dès vendredi. S’il n’y a pas d’avancement à la table des négociations d’ici jeudi, ce n’est pas impossible que les syndiqués déclenchent la grève illimitée. Si c’est l’option choisie, des rencontres entre syndicats auront lieux vendredi.
Plusieurs centaines de grévistes ont réveillé le centre-ville de Rivière-du-Loup ce matin.
«Ça fait l’affaire de personne, mais le gouvernement nous amène là », a souligné Denis Arsenault, vice-président, Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage.
Les manifestants se sont rendus devant la porte du Centre de service scolaire.
«Un autre coup de semonce pour envoyer la balle à la table de négociation », a dit Denis Arsenault.
« C’est sûr que là, c’est qu’on se rend compte que le gouvernement, plus ça va, plus il se met les pieds dans les plats en finançant le club de hockey… C’est le signal au gouvernement, que là c’est assez », pense Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage.
Une voie de la rue Lafontaine a été fermée et la manifestation était encadrée par la Sûreté du Québec.
Plusieurs familles devaient avoir une alternative pour leurs enfants en trouvant une gardienne ou en faisant du télétravail par exemple. C’est pourquoi de mini-grévistes prenaient part à la journée.
«On va marcher, on va manger, pis on va faire la grève pour profiter de la journée de congé pour aller dehors », a commenté un jeune.
« Dans le fond, je n’avais pas d’école, donc je n’avais pas personne pour les garder, la plupart de la famille travaille aussi, mon chum est en maladie présentement fait que ça ne tombe pas bien », racontait une mère qui manifestait.
Les manifestants se font entendre au centre-ville et c’est la même chose, ici, à l’hôpital de Rivière-du-Loup.
« Les nouvelles qu’on a c’est que ça ne bouge pas plus aux tables », a mentionné la présidente, syndicat CSN du Bas-Saint-Laurent, Annie Hudon.
De l’autre côté du fleuve à La Malbaie, le mécontentement était aussi perceptible.
Grève des travailleurs de la santé
Les plages horaires des travailleurs de la santé sont diminuées, ce qui complique la prise de rendez-vous pour certains. Cependant, les citoyens rencontrés au centre hospitalier n’étaient pas touchés.
« Il y a plus de bruit, il ne faut pas que ça arrête, faut que ça augmente encore », a terminé la présidente, syndicat CSN du Bas-Saint-Laurent.
La grève du Front commun se poursuivra demain et jeudi. Demain, les syndiqués iront piqueter devant le bureau d’Amélie Dionne, même si celle-ci sera absente.