Les patients de l’hôpital d’Amqui devront se rendre à Rimouski pour des soins d’hémodialyse
Publié le 14 novembre 2023 à 16:38, modifié le 14 novembre 2023 à 16:38
Par: CIMTCHAU

Le ministre de la Santé Christian Dubé refuse la demande du député de Matane/Matapédia d’ajouter un service d’hémodialyse à Matane et à Amqui.
Dans une lettre adressée à Pascal Bérubé, le ministre de la Santé Christian Dubé affirme que Amqui et Matane ne remplissent pas les critères d’admissibilité. Il précise qu’il est suggéré pour les usagers de garder un temps de déplacement maximal de 300 km aller-retour de leur domicile pour accéder à un service d’hémodialyse. Étant donné que Rimouski est à moins de 3 heures aller-retour d’Amqui et de Matane, les patients devront se déplacer sur la route, peu importe la saison, pour suivre leurs traitements. Pascal Bérubé n’accepte clairement pas la réponse du ministre de la Santé dans ce contexte.
« Et c’est une injustice. Il y a un service à Rivière-du-Loup, il y en a un à Sainte-Anne-des-Monts… il y en a un à Maria. On choisirait de ne pas faire ça pour les gens de la Matanie et de la Matapédia? Non! À partir du moment où le ministre dit qu’il ne le fera pas – on a la réponse maintenant – le dossier s’en va chez le protecteur du citoyen. », exprime le député de Matane/Matapédia, Pascal Bérubé.
La préfète de la MRC Matapedia affirme qu’il s’agit d’un enjeu important et que malgré tout, le ministère de la santé ne démontre pas assez d’ouverture aux différentes possibilités et à la réalité des patients en région ayant recours au service d’hémodialyse.
« C’est sûr que c’est une déception, parce que bon évidemment on sait que les gens ont à se déplacer. On sait aussi que c’est vraiment un traitement qui peut aussi sauver quelqu’un. C’est une question de vie ou de mort, donc pour nous on va continuer de faire la demande on va maintenir notre position on va continuer de croire qu’un jour ou l’autre, on va pouvoir avoir ses services là ici. », explique la préfète de la MRC de la Matapédia, Chantale Lavoie
Les services d’hémodialyse impliquent des déplacements fréquents, plusieurs fois par semaine, pendant plusieurs heures. Les usagers doivent également solliciter l’accompagnement de quelqu’un, ce qui peut être compliqué. Cette décision suscite donc le mécontentement de plusieurs.
« Encore une chose qu’on perd ici, dans notre hôpital, ici à Amqui. / Quand même on est malade là, ce sont des patients alors de se taper ce trajet là… On est porté à dire l’été ce n’est pas si pire mais ce n’est pas mieux et c’est toujours le 300km et l’hiver c’est l’enfer. C’est dur pour le monde qui ait malade. On est déjà malade! Et on a ce stress-là supplémentaire. Ce n’est pas bon. Ce n’est juste pas bon. »
« Je trouve ça plate pour les gens de faire du chemin. Justement en région, c’est ça qui est difficile dans le fond. »
« Va falloir que le gouvernement fasse de quoi, parce que ça pas d’allure. On est loin de toute, on en aurait de besoin. »
De son côté, le CISSS du Bas-Saint-Laurent s’efforce de mettre en place la possibilité pour les usagers de recevoir leur traitement à domicile. Le projet est en cours et a été soumis au gouvernement, mais actuellement, cela n’est toujours pas réalisable dans la MRC de Matapédia. Environ 5 à 6 personnes de la MRC doivent donc encore se déplacer chaque semaine pour leur traitement.