Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Prêts COVID pour les entreprises : au-delà de 30 M$ non remboursées dans Charlevoix

Publié le 13 novembre 2023 à 16:40, modifié le 13 novembre 2023 à 17:11

Par: Jérôme Gagnon

Bien des PME se disent incapables de rembourser les prêts d’urgence, obtenus du gouvernement fédéral pendant la pandémie. La date limite est le 18 janvier 2024. Des entreprises, élus et chambres de commerce de nos régions sont préoccupés et demandent un sursis.

C’est loin d’être rose pour plusieurs entreprises.

« Il faut savoir qu’à l’heure actuelle avec les taux d’intérêt qui sont élevés, les entrepreneurs sont déjà submergés de remboursement à faire avec tous les prêts qui ont augmenté », note la directrice générale de la Chambre de commerce de Charlevoix, Johanne Côté.

Autre épée Damoclès sur leur tête : le remboursement de ce prêt d’urgence du fédéral. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, la survie de certaines PME au pays sera en jeu si aucune autre prolongation n’est accordée.

« Dans la circonscription, il y a 142 entreprises et PME qui sont préoccupées ou qui ne sont pas certaines de pouvoir répondre automatiquement à la demande du gouvernement », mentionne la députée de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d’Orléans—Charlevoix, Caroline Desbiens.

« Seulement dans Charlevoix, on parle d’au-delà de 30M$ de dollars en prêts qui sont encore à rembourser », affirme Johanne Côté.

Le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes offrait des prêts sans intérêts pouvant aller jusqu’à 60 000 $. Si les entrepreneurs ne remboursent pas le montant dû d’ici la date butoir, ils perdront la subvention pouvant aller jusqu’à 20 000 $.

« Donc forcément tout le monde est pris un petit peu à la gorge et va devoir rembourser. On parle de soit un 20 000 ou un 40 000$. Je pense que ça va vraiment être difficile pour toutes ces petites PME », se désole Mme Côté.

« Nos PME, c’est souvent ce qui supporte l’économie en particulier dans les régions », ajoute Mme Desbiens.

Devant la pression, le fédéral a repoussé la date de remboursement au 18 janvier 2024. Un sursis bien insuffisant pour les entreprises. La date limite doit être reportée d’au moins un an, estiment-elles.

« Maintenant ce qu’on demande, ce n’est pas une exemption. Il faut être juste pour tout le monde. Ce qu’on veut, c’est un peu de souplesse. Un peu de latitude pour que les entreprises puissent finir leur année afin de démarrer l’année suivante sur des bases qui seront avec une prévisibilité budgétaire », explique la députée bloquiste.

Notons que la députée Caroline Desbiens et son équipe comptent accentuer la pression dans les prochaines semaines.