C’est toujours l’onde de choc plus de 24 heures après la terrible sortie de route ayant couté la vie à Meggie Lévesque, Joey Huard et Anthony Comeau. Trois jeunes âgés entre 18 et 21 ans de Port-Daniel-Gascons et de Chandler.

« Je les connaissais juste un peu. Je suis affecté parce que ce sont des jeunes et j’ai un jeune», laisse tomber un homme rencontré dans le quartier Pabos Mills.

Quelques curieux se sont rassemblés sur les lieux du drame jeudi matin. Une gerbe de fleurs et une statue d’un ange ont été déposés en hommage aux victimes.

En matinée, la Sûreté du Québec a dévoilé que la vitesse pourrait avoir joué un rôle dans ce triste événement. On ne sait pas à quelle vitesse roulait la voiture conduite par la jeune de 18 ans.

«Je sais qu’ils ont été au petit bar à Chandler pour jouer au pool, mais c’est tout (…)Ç’a l’air qu’elle aurait roulé pas mal vite, très vite, pour avoir passé tout droite comme ça. Elle n’a pas fait le croche et elle a continué tout droit, c’est triste», relate un membre éloignée de la défunte conductrice.

C’est un drame qui ébranle toute la région, selon le maire de Chandler, Gilles Daraiche.

« Je te dirais qu’hier matin c’était extrêmement triste. L’hôtel de Ville est en deuil, la ville est en deuil et Port-Daniel-Gascon aussi. Quand on perd des jeunes personnes comme ça, on perd gros parce qu’on mise beaucoup sur notre jeunesse. C’est la relève.»

Sur le terrain, des intervenants psychosociaux ont rapidement été déployés pour venir en aide aux proches des trois jeunes.

« Le but c’est d’avoir des services rapides à mettre en place, donc autant au niveau du CLSC et les partenaires du milieu qui sont touchés par tout ce qui arrive. Donc, on a déployé beaucoup d’intervenants, plus d’une dizaine d’intervenants travaillent en ce moment auprès des proches et des familles pour leur venir en aide», mentionne Sylvain Nadeau.

Même s’ils sont confrontés régulièrement à ce genre de scénario, le directeur du service incendie local admet que certains de ses pompiers sont particulièrement affectés par ce qu’ils ont vu cette nuit-là. Du support psychologique leur est aussi offert.

« Il y a certains pompiers qui sont plus affectés que d’autres en raison de liens familiaux avec certaines victimes. On a de l’aide de l’externe.(…) On fait face à la musique quand c’est le temps, mais on fait face à toute cette problématique-là. On n’est pas fait en acier,on est des humains comme tout le monde», reconnaît Bobby Bastien.

Le CISSS de la Gaspésie rappelle que les personnes qui ressentent le besoin de parler ne doivent pas hésiter à demander de l’aide. Des intervenants formés sont disponibles dans les établissements de santé ou par téléphone à la ligne Info-Social au 811.