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Un banc à la mer ?

Publié le 2 novembre 2023 à 15:41, modifié le 3 novembre 2023 à 10:38

Par: CIMTCHAU

Le banc de Saint-Omer nécessitera d’autres recharges de plage pour exécuter les travaux amorcés en 2019. Le problème, c’est que l’aide financière est absente pour ce type d’infrastructure.

Le comité ZIP Gaspésie a réalisé une étude qui démontre que les recharges de plage, à Saint-Omer, doivent être refaites. La ville de Carleton-sur-Mer est consciente du problème, mais n’a pas les moyens de le faire.

« Initialement, le projet qui a été déposé, c’était à peu près trois fois la dimension de l’enrochement qui a été fait. Assurément, le défi qu’on avait c’est un enjeu financier. On était incapable d’aller chercher plus que 250 000 $ en subvention, ce qui nous a permis de faire le tiers. Un premier secteur qui était plus névralgique », affirme le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe.

Pour préserver la côte gaspésienne, il y a deux options: l’enrochement ou la recharge de plage. Deux options qui n’ont pas la même durabilité.

« C’est le défi. Avant, on avait l’habitude de faire de l’enrochement, des murs de protection qui duraient longtemps. Maintenant, les spécialistes me disent que ce n’est pas la bonne solution. On fait des recharges de plage comme il y a eu lieu sur le banc de Saint-Omer. Les recharges de plage doivent être entretenues tous les 2-3 ans, mais le financement n’est pas là pour ce genre d’infrastructures », explique le maire.

« C’est du cas par cas. Il y a des situations où la recharge de plage est plus stratégique puisqu’on peut la combiner avec la plantation de végétaux qui va permettre une adaptation un peu plus solide. Par contre, il y a des secteurs où s’il n’y a pas de plage déjà à la base, faire une recharge de plage et bien on sait que la dynamique va faire que tout ça va s’en aller très rapidement », rajoute le directeur de ZIP Gaspésie, Antoine Bonhomme.

Jamais l’être humain ne sera plus fort que la nature. Selon Antoine Bonhomme, il est important de la laisser faire son travail.

« C’est de laisser la nature se protéger elle-même, dans le sens que notre meilleur allié, c’est le bois de plage qu’on peut trouver et qui va venir stabiliser le sable qui est en place. Ça va permettre par la suite aux plantes de pousser », relate M. Bonhomme.

Autre que le bois de grève, l’élyme des sables, communément appelé du foin de mer, joue aussi un rôle important.

« C’est qu’elle a un système racinaire qui se répand beaucoup et qui stabilise et garde les sédiments en place. Lorsque combinée, elle est capable de prendre un grand espace », affirme le directeur de ZIP Gaspésie.

« Pour le banc de Saint-Omer, il y a de l’élime des sables Katie plantée pour protéger, on demande aux citoyens de faire attention, de ne pas piler sur l’élime des sables et de garder le bois de plage là », mentionne Mathieu Lapointe.

Alors que Saint-Omer manque d’argent pour exécuter les travaux sur le banc, l’avenue du Phare à Carleton-sur-Mer subira une importante recharge de plage d’ici 2024.