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Pêche à l’anguille: La tradition se poursuit au Kamouraska

Publié le 1 novembre 2023 à 17:42, modifié le 1 novembre 2023 à 18:18

Par: CIMTCHAU

La saison de la pêche à l’anguille tire à sa fin au Kamouraska. Alors qu’il y avait 60 pêcheurs en 2009, ce nombre à drastiquement diminué…mais certains poursuivent tout de même la tradition.  Nous avons rencontré un pêcheur qui vit au rythme des marées, de génération en génération.

« D’ici à peu près 15 minutes, on va être capable d’aller voir ce que j’ai », expliquait Vincent Michaud, pêcheur d’aguilles.

Ce matin, la marée était basse à partir de 10h30 à Kamouraska. Pour accéder aux filets et aux coffres, il faut attendre que la marée descendre.

Vincent Michaud possède deux sites de pêche dans ce village. Le premier, fonctionne avec des flotteurs.

« Quand y’a de l’eau, les flotteurs montent et ça bloque le passage des anguilles. On en a pris un petit peu la semaine passée, et là on attend le deuxième gang d’anguille qui devrait arriver prochainement, peut-être même aujourd’hui.», a-t-il dit.

 

Après le calme… La récolte!

Vincent s’est croisé les doigts. Cela faisait 2 jours qu’il revenait du fleuve bredouille. Il a eu la surprise en ouvrant les coffres. Une douzaine d’anguilles y bougeaient lentement. Le pêcheur était heureux de sa prise.

« Avec la neige que y’a eu cette semaine, je me suis dit câline, est-ce que ça va la faire partir, finalement non. Ça veut dire que c’est de bon augure pour la fin de semaine», s’est réjouit le pêcheur.

Maintenant, à quelques kilomètres vers l’ouest, voici le deuxième site.

«Lui y’est accroché tout le long. Peu importe la hauteur de la marée, il va rester accroché », a montré Vincent Michaud.

 

Un passe-temps en voie de disparition 

Les anguilles sont de plus en plus rares, tout comme les pêcheurs, qui ne sont plus que 8 dans le Kamouraska. Vincent a quant à lui hérité de l’entreprise de sa grand-mère, première femme du Québec à obtenir son permis.

« J’ai toujours baigné dans la pêche à l’anguille », a avoué le passionné.

Les pêcheurs rencontrent plusieurs défis.

«Un des plus gros facteurs, ce sont les barrages hydroélectriques. L’anguille ne peut pas monter le barrage, si y’a pas de passe migratoire »

Les prédateurs jouent aussi un rôle décisif. Les phoques aiment bien manger les aguilles.

N’en demeure pas moins que la passion pour cette pêche atypique demeure!