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Inondations à Baie-Saint-Paul : la propriétaire du Gîte au Clocheton demande « le respect » 

Publié le 19 octobre 2023 à 17:57, modifié le 19 octobre 2023 à 17:57

Par: Jérôme Gagnon

La résidence patrimoniale du 50 rue Saint-Joseph à Baie-Saint-Paul , endommagée par les inondations à Baie-Saint-Paul, continue de faire couler beaucoup d’encre. La propriétaire du bâtiment, qui abritait le Gite au Clocheton, en a assez d’attendre pour obtenir son permis de démolition.

Johanne Robin a atteint ses limites.

« C’est comme s’il donnait plus de considération aux pressions externes. Je suis rendue vraiment en colère contre cette ville, qui n’a aucun respect »

La propriétaire du 50 rue Saint-Joseph à Baie-Saint-Paul dit avoir perdu confiance envers les autorités de la Ville. Jusqu’à présent, les propositions pour la conservation du bâtiment patrimonial se sont avérées utopiques, selon elle. Pendant ce temps, la propriétaire dit être pointée du doigt par plusieurs personnes et se retrouve sans allocation du ministère de la Sécurité publique.

« C’est mon fonds de pension actuellement, c’est comme si ma vie après 25 ans de travail s’est arrêtée le premier mai », s’indigne-t-elle.

La femme peine à comprendre pourquoi la Ville s’intéresse maintenant à sa propriété.

« Chaque année, on nous envoyait des lettres.  On avait des rénovations à faire, mais il semblerait que moi, ça ne répondait jamais. Tout d’un coup, ils se sont réveillés un jour parce qu’ils ont eu de pleins de gens qui ont fait des pressions », déclare la femme contrariée par la situation.

De passage jeudi dans son ancien commerce, qui était aussi sa maison, Johanne Robin souhaite que les citoyens et élus voient l’ampleur des dommages.  Elle lance d’ailleurs une flèche à certains.

« Le maire, les conseillers qui sont sur le comité de démolition et mon conseiller de district pour la rue Saint-Joseph n’ont même pas daigné venir visiter cette maison », dénonce Mme Robin.

Elle craint également que le bâtiment ne passe pas l’hiver. La dame demande le respect de ses droits une fois pour toutes, alors qu’elle a complété chaque étape dans les règles de l’art.

« Je ne voudrais pas que personnes pense que je suis contre le patrimoine parce que si cette maison-là a eu une valeur supérieure dans le patrimoine bâti, c’est que j’ai investi énormément. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je veux qu’elle soit détruite. Je voudrais qu’il y ait une solution pour que je ne sois pas perdante et que je puisse être indemnisée par la sécurité publique », lance la Charlevoisienne.

De son côté, la Ville assure qu’une réponse dans ce dossier devrait être donnée prochainement. Elle ajoute qu’elle a la responsabilité de regarder toutes les solutions possibles avant d’en arriver à une démolition.

« Il n’est pas dans notre habitude de communiquer avec les citoyens de cette façon, mais je peux vous assurer que la ville de Baie-Saint-Paul travaille de bonne foi et activement sur ce dossier depuis le début, et ce malgré différentes embûches », déclare le maire, Michael Pilote.