Le fondateur de TW Sportscards Tek Chher a toujours cru en ses rêves. Ils ont pris forme au Québec avec le programme canadien d’immigration en 1979-80.

«On a fui la guerre au Cambodge et on est arrivé ici à longue pointe à Montréal, ensuite ils ont commencé à disperser les familles un peu partout et on s’est retrouvé à être élevé par des québécois à St-Jean-Port-Joli.»

Il a ensuite développé une grande passion.

«Depuis que je suis petit jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours aimé les cartes de hockey, est-ce que je pensais y faire carrière et avoir mon magasin, un jour? Non! car moi, j’avais étudié en finance.»

Et toute cette aventure a débuté en 2015 : «J’ai commencé avec mon premier magasin dans un semi sous-sol 350 pieds carrés. J’avais, je crois, pour 2000$ de boîte de carte seulement, ça n’a pas été facile au début!»

L’entrepreneur a élargi ses horizons en offrant des séances de signature.

«Au moment où ça a vraiment grossi, ce sont avec les joueurs de la LNH. Les contrats que je signe avec eux, je les voyais à la télé et maintenant je les signe, je leur serre la main et je fais affaire avec eux, c’est vraiment là que ça s’est développé.»

Encore là, il a dû manger son pain noir pour arriver à ses fins.

«Je n’avais pas encore fait de séance et je n’avais pas d’expérience. je fais une annonce comme quoi je fais une séance de signature avec Paul Byron. Je me retrouve à la porte et finalement il y a 10 personnes dans le magasin, je me dis que ce ne serait pas facile, alors la première expérience j’ai perdu de l’argent.»

Mais les suivantes ont été concluantes, même qu’il a eu la chance de fréquenter les plus grandes personnalités du hockey.

«J’ai rencontré environ entre 150 et 200 joueurs, je n’ai pas la liste au complet. J’ai rencontré Guy Lafleur et j’ai passé beaucoup de temps avec lui. Yvan Cournoyer, Guy Lapointe, Ed Belfour, Teemu Selanne, Raymond Bourque et Marc Messier, qui a été celui qui m’a impressionné le plus.»

Durant la pandémie, cette industrie a connu un grand boom.

«Le marché a explosé, vraiment explosé de 300 à 400%, mais en ce moment, il a retombé. L’an dernier, même avec l’arrivée de Caufield, le marché est tombé car il y a beaucoup de magasins qui ont ouvert durant la pandémie, car il pensait qu’on en faisait des millions.»

Au fil des ans, son magasin en a possédé des cartes d’une grande valeur : «Ovechkin, BGS édition black, qu’on a vendu 7500$ en 2016, ça vaut aujourd’hui 250 000$ US, facilement.»

Tekk Chher, un entrepreneur passionné et passionnant : «Je crois que tout le monde peut réussir dans la vie, il faut par contre mettre le temps et l’énergie.»