Agression sexuelle: la prison discontinue pour ce tenancier de bar
Publié le 3 octobre 2023 à 21:18, modifié le 4 octobre 2023 à 09:47
Par: Patrick Giguère

Le tenancier de bar de Paspébiac accusé d’agression sexuelle sur une ex-serveuse a été condamné à trois mois de prison discontinue.
Jacques Joseph avait été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une femme de 18 ans au terme d’un procès tenu au printemps dernier. Les gestes ont été posés entre juillet et octobre 2021.
Le ministère public souhaitait une peine de six mois ferme de prison suivi d’une probation de deux ans. De son côté, l’avocate de Jacques Joseph suggérait plutôt une longue probation, un don de 2000$ et 200 heures de travaux communautaires.
Il a été convenu que l’homme d’affaires purgera sa peine les fins de semaine, entre 9h et 17h.
Le juge a pris en compte les nombreux facteurs aggravants dont le lien d’autorité et de confiance qu’avait l’accusé sur la plaignante, décrite comme vulnérable, timide et stressée, les répétitions importantes, la durée et les pertes financière occasionnée à la victime. L’accusé, qui connaissait bien la victime pour lui avoir enseigné dans le passé, n’a jamais démontré de regrets ou de remords.
L’agente assignée à la rédaction du rapport présentenciel a déclaré que l’accusé démontrait peu d’ouverture a parler de son passé sexuel, avait une collaboration mitigée et minimisait ses propos et gestes déplacés. Son risque de récidive est jugé faible.
Parmi les facteurs atténuants, il y a l’absence de dossier judiciaire, les suivis psychologiques et qu’il demeure malgré tout un actif pour la société.
Selon les témoignages entendus au tribunal, le sexagénaire, qui est copropriétaire du bar le Triangle d’Or de Paspébiac, a frappé les fesses de la serveuse qui venait d’embaucher de 40 à 50 reprises sur une période de trois mois. À au moins une reprise, monsieur Joseph a inséré sa main dans le chandail de l’employée pour lui aggriper un sein.
Les attouchements ont été posés lorsque la femme allait, par exemple, griller une cigarette à l’extérieur, à la salle de bain ou derrière le comptoir bar.
La victime était absente lors du prononcé de la sentence.
Jacques Joseph sera sous le coup d’une probation de 24 mois à la fin de sa peine de prison. Il ne pas communiquer ou être en présence de la victime et respecter diverses conditions. Il devra fournir un échantillon d’ADN et il verra son nom être ajouté au registre des délinquants sexuels.