Prochainement, l’atelier de cet artiste de renom sera réduit en miettes.

« J’aurais voulu que ça dure plus longtemps », avoue-t-il.

Humberto Pinochet a travaillé pendant huit ans pour bâtir ce lieu d’une grande valeur artistique et sentimentale. À l’intérieur, on n’y dénombrait pas moins de 800 000 œuvres de toutes les sortes.

« C’est quelque chose qui n’est pas étrangère à la vie. Tout dans la vie est temporaire comme la vie elle-même. J’ai la santé et puis j’ai mon art aussi qui m’aide à continuer à naviguer dans l’espace de ma vie », explique l’artiste.

Comme la communauté de Baie-Saint-Paul, l’homme originaire du Chili fait preuve de résilience. Se relever est d’ailleurs dans son ADN. Il se dit prêt à traverser cette épreuve. Lors du jour J qui reste à être déterminé, celui-ci sera plongé dans des souvenirs qui le marqueront à jamais.

« Ce fut un lieu où il y a eu des rendez-vous d’amitié, rendez-vous d’artistes, un lieu de création extraordinaire entre deux rivières. J’étais parfaitement ancré à la Baie-Saint-Paul dans ce lieu », se souvient M. Pinochet.

Le citoyen de Baie-Saint-Paul tient à assister à la démolition du bâtiment durement touché le 1^er mai dernier. Cet événement de sa vie pourrait même devenir une source d’inspiration pour lui.

« Je vais en faire des photos,  je vais tourner peut-être un petit film », mentionne-t-il penseur.

D’ailleurs, l’artiste s’est déjà remis à l’œuvre dans un atelier temporairement cet été. Ces créations touchées par les inondations feront l’objet d’une exposition à la papeterie Saint-Gilles. L’eau aura parfois ajouté une touche unique à l’œuvre.

« J’en ai retrouvé des choses qui ont été transformés et qui ont pris d’une façon particulière une forme nouvelle

L’exposition aura lieu du 30 septembre au 9 octobre prochain.

« Je veux que cette exposition soit une espèce de fête en réalité, on se relève puis on va de l’avant », dit-il.