« C’est désolant, mais un jour il va avoir officiellement un vrai accident c’est sûr et certain », alerte le propriétaire de la ferme Lait brebis du Nord à Baie-Saint-Paul, Tommy Lavoie.

Ce producteur laitier, qui réside sur le boulevard Monseigneur- de-Laval à Baie-Saint-Paul, en voit de toutes les couleurs pendant la saison touristique sur la 138. Tommy Lavoie constate de l’impatience comme il n’en a jamais vu.

« On se sent vraiment comme une nuisance sur la 138. On a même jusqu’à des incidents où des véhicules nous coupe le chemin et nous dépasse. La police, qui est témoin, ne fait rien », dénonce l’homme.

Sortir ou entrer dans sa cour est d’ailleurs tout un défi alors que la circulation arrive à grande vitesse, et ce dans chaque voie.

« On devient un peu impatient, on prend nos chances, puis on mesure. À un moment donné, il faut faire notre journée », explique M. Lavoie.

Dans les dernières semaines, l’un de ses employés a été victime d’un accident.

« Deux véhicules l’ont coupé carrément sur une ligne double. Il rentrait à la ferme, puis inévitablement le tracteur à accrocher le 2e véhicule. On parle de fractions de seconde, mais ça aurait pu être catastrophique réellement », raconte l’agriculteur inquiet.

Tommy Lavoie demande que la gestion de la circulation sur le boulevard soit analysée. Il lance aussi aux automobilistes un appel à la patience.

« Je suis capable de dire que présentement la façon que Baie-Saint-Paul libère le trafic en amont, c’est un problème », dit-il .

La députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Kariane Bourassa invite l’agriculteur et les autres citoyens concernés à signaler à son bureau leurs inquiétudes.

« C’est possible d’aménager effectivement les intersections pour les rendre encore plus sécuritaires, mais pour ça, nos citoyens sont nos yeux et nos oreilles », indique la représentante de la CAQ.

D’ailleurs, l’élue a assuré qu’un feu clignotant allait être installé à l’intersection entre la 381/138.

« Après son installation, on va analyser son impact pour connaître entre autres si les gens diminuent leur vitesse », mentionne Kariane Bourassa.