Pour la deuxième fois en un an, la péninsule gaspésienne est confrontée à la possibilité de perdre une circonscription. Alors que Droits collectifs Québec se bat pour faire annuler la décision fédérale d’abolir la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, ils envisagent également de prendre part au débat provincial.

« C’est sûr que Droits Collectifs Québec, s’il a été impliqué au niveau fédéral, va regarder avec beaucoup d’attention ce qui se passe à Québec. Si jamais le directeur général des élections poursuit dans cette veine, si je peux m’exprimer ainsi, et retire des circonscriptions, notamment dans la région de la Gaspésie qui a beaucoup souffert ces dernières années en termes d’influence politique notamment, il se pourrait fort bien qu’on décide de sauter dans la mêlée. », explique Étienne-Alexis Boucher, directeur de Droits collectifs Québec.

Le chef du Bloc Québécois ne croit pas que cette proposition de la commission québécoise aura un effet négatif sur les chances de renverser la décision d’abolir la circonscription gaspésienne.

« Ce que je sais c’est que ce sont deux systèmes complètement différents de réévaluation de la carte électorale. Je ne pense pas qu’une et une influence sur l’autre. Je pense que tout le monde doit résister à la tentation de réduire le poids des régions. », affirme Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois.

Le maire de New Richmond, de son côté, demande un statut particulier pour la Gaspésie, comme c’est le cas pour les Îles-de-la Madeleine.

« Je comprends que les gens qui prenne la décision, il opère à partir d’une loi alors je pense qu’on devra prendre ça d’une autre manière, d’un autre angle d’attaque parce que si ont fait juste revendiquer les mêmes choses qu’on fait depuis 20 ans, on va arriver au même résultat. On va perdre notre comté. », exprime Éric Dubé, maire de New Richmond.

Les citoyens de la région sont déçus et fâchés de cette nouvelle. Plusieurs sont découragés de savoir qu’ils seront encore une fois, moins bien représentés.

« Bin là, je trouve que c’est un peu exagéré j’aimerais, on pourrait le garder en Gaspésie. On en aurait besoin. », exprime cette madame gaspésienne.

« Il est temps que les gens se prennent en main maintenant parce qu’on dirait que tout le monde est amorphe », rajoute cette dame.