Cette année, c’est le Centre de Création Diffusion de Gaspé qui accueille, jusqu’au 21 septembre, la nouvelle mouture de ce rendez-vous culturel dont la mission consiste à brosser un portrait poétique de notre époque tout en s’engageant à faire résonner la puissance fédératrice des mots. Une initiative qui cadre parfaitement avec la vision du CCDG, comme le précise, sa directrice générale et artistique, Josée Roussy: « Alors, c’est important pour nous de faire rayonner nos artistes locaux, mais également de faire vibrer les régions du Québec et de faire en sorte de provoquer des rencontres entre les artistes et le Jamais Lu Mobile nous offre cette possibilité-là de venir, de décentraliser la création, donc de sortir des grands centres et de venir s’installer chez-nous, au cœur de Gaspé et de faire vivre aux artistes et à la fois à la communauté une rencontre dans le processus de création d’une œuvre; c’est magnifique, c’est unique ».

D’ailleurs, d’ici jeudi, le public aura la chance d’apprécier le talent de d’artistes régionaux. En effet, sur les 9 personnes qui composent la troupe, 4 gaspésiens figurent au panel des invités. Reconnus comme figures emblématiques de la Ligue d’Improvisation de Gaspé, François St-Laurent et Éva Berthelot seront sur scène, dans quelques minutes, soit à 19h00, pour participer à l’interprétation de Sainte-Johanne-des-Calvettes. Demain, le metteur en scène Francis Richard participera à la mise en lecture d’Anthropophagique alors que jeudi, l’autrice Émilie Devoe clôturera les festivités en présentant L’étoile taillée; un récit particulièrement touchant où force et résilience se côtoient habilement.

Une proposition artistique unique et émotive où naissent les futurs succès de la scène théâtrale québécoise comme le précise la directrice générale et artistique du Festival Jamais Lu, Marcelle Dubois: « Les comédiens ont répété une quinzaine d’heures avec un metteur en scène et ils vont donc livrer le texte sans décor ou costume, simplement leur interprétation à vif. On assiste en fait, ensemble, à la naissance de nouvelles œuvres ce n’est pas rien et pour les auteurs et pour le public c’est vraiment précieux la qualité d’écoute qu’il y a à ce moment-là ».