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Assurance habitation : certaines races de chiens effraient les assureurs

Publié le 17 août 2023 à 17:29, modifié le 17 août 2023 à 17:29

Par: Coralie Morency

Adopter un chien et être propriétaire d’une maison n’est pas toujours une combinaison gagnante. Plusieurs ont de la difficulté à assurer leur propriété puisque la race de leur chien est considérée comme dangereuse.

France Charest a été propriétaire de deux Rottweilers dans les dernières années. Ses deux chiens sont décédés et c’est quand elle a voulu ravoir une bête de cette race qu’elle s’est fait refuser une couverture d’assurance en responsabilité civile. « Elle a dit oublier ça madame, on n’assure pas les Rottweilers. On peut l’assurer pour la maladie, pour un accident, mais on ne l’assurera pas pour la responsabilité civile. Pour les gens qui ne savent pas, la responsabilité civile c’est si votre chien se fait frapper, il meurt, on n’y peut rien. Mais si l’auto de la personne qui le frappe est brisée, les assurances ne vous le payeront pas, c’est vous qui allez payer de vos poches », raconte France Charest.

La responsable des affaires techniques au Bureau d’assurance du Canada, Line Crevier, explique que si un chien représente un danger pour la sécurité d’autrui et qu’il blesse quelqu’un, la protection en responsabilité civile s’appliquera. Ainsi, certaines compagnies pourraient refuser d’assurer l’habitation pour éviter une réclamation en lien avec l’animal de compagnie.

France Charest avait donné un dépôt de 500$ à un éleveur pour réserver son chien Rottweiler. Elle a tenté pendant plus de plusieurs jours de trouver un assureur… mais sans succès. « J’ai fait 22 sortes d’assurances, j’ai fait affaire avec un courtier et aucune place ne l’assurait. Même si j’avais donné de l’argent de plus », ajoute France Charest.

Les races de chien considérées dangereuses varient d’une compagnie d’assurance à une autre. C’est à ce moment que les propriétaires se posent des questions. « Il y a une zone grise vraiment, puis les gens ne comprennent pas toujours et les explications ne sont pas toujours logiques », affirme France Charest.

Au Québec, on estime qu’il y a plus de 160 000 morsures provenant de ce type de chiens. Les propriétaires n’ont pas vraiment de moyens de prouver que leur chien est une bête adorable. « C’est sûr qu’il peut discuter avec l’assureur, peut-être qu’il y aurait des moyens à prendre, des engagements de la part de l’assurer, ça peut être de faire évaluer le chien », explique la responsable aux affaires techniques au Bureau d’assurance du Canada, Line Crevier.

Certains ne déclarent pas leur chien, mais s’exposent à des conséquences, surtout en cas de sinistre. « Il pourrait avoir des indemnités moindres et l’assuré devra assurer une partie de la réclamation. Il ne faut jamais cacher que ce soit le chien ou autre chose, on ne cache rien à son assureur », ajoute Line Crevier.

Il est possible de contacter le bureau d’assurance du Canada pour trouver une agence qui accepte d’assurer, malgré un chien considéré dangereux.

France Charest a finalement adopté une boule de poils, acceptée par les assureurs.