Éric Beaulieu réalise un rêve. Son intention est bien claire, de pouvoir fournir la population en petits fruits. « Je vis mon rêve, mais il y a beaucoup de travail là-dedans. On ne le fait pas parce que c’est facile, on le fait parce que c’est nécessaire », déclare le propriétaire des Serres Saint-Antonin, Éric Beaulieu.

Il dispose aujourd’hui de 1500 plants. « On essaie de mettre un couvert sur nos cultures parce que la météo ne collabore pas beaucoup depuis quelques années », affirme Éric Beaulieu.

Produire localement est l’un des objectifs du propriétaire des Serres Saint-Antonin. « Si on veut continuer à manger, il faut s’adapter, il faut trouver des solutions pour un peu contrer la météo. Localement ça pourrait faire une différence si on est capable d’approvisionner des épiceries, les gens pendant 5 à 6 mois par année », ajoute-t-il.

C’est lors de la pandémie qu’il a réalisé l’importance de l’autonomie alimentaire au Québec. Il a tout de suite mis la main à la pâte pour contribuer à cet élan. « Je me suis rendu compte qu’on était extrêmement dépendants pendant plusieurs mois des exportations de nourriture qui vient de l’extérieur. »

Ce ne sont pas les idées de projets qui manquent. Éric Beaulieu souhaite l’an prochain ajouter des plants de fraises et de bleuets. « On veut aussi démarrer la saison plus tôt au printemps et la terminer plus tard à l’automne pour avoir plus d’approvisionnement local », affirme Éric Beaulieu.

Il aimerait également développer un partenariat pour la vente future de ses fruits en kiosque. « Un garçon de Saint-Modeste nous a fait la grande surprise de nous apporter des ruches avec plaisir parce que nous on a besoin de ça pour polliniser nos framboisiers. Éventuellement on va produire du miel avec ces ruches-là. »

C’est un entrepreneur du coin, à qui il a parlé de son projet, qui lui fournit le terrain. « Son objectif c’est de développer ce petit terrain-là pour faire quelque chose de beau et quelque chose d’agricole donc on a vraiment frappé le jack pot. »

Natif de la municipalité, le maraicher souhaite que ses serres deviennent une fierté pour Saint-Antonin. « C’est la première fois qu’on a des infrastructures comme ça où les gens vont avoir accès parce qu’il va avoir de l’autocueillette, les gens vont pouvoir venir nous voir, vivre l’expérience, ramasser des fruits », annonce Éric Beaulieu.